Nike et Foot Locker alertent Trump
Nike et Foot Locker alertent Trump
Par Juliette Garnier
Lundi 20 mai, 170 représentants de l’industrie américaine du sport ont écrit au président américain pour dénoncer son projet d’augmenter les tarifs douaniers sur les importations chinoises
La Chine produit plus d’un quart des chaussures vendues par l’américain Nike dans le monde. Ici, à New York. / SPENCER PLATT / AFP
Attention, monsieur Trump, la hausse des tarifs douaniers sur les importations de baskets sera « catastrophique ». Lundi 20 mai, 170 représentants de l’industrie américaine des articles de sport ont écrit une lettre ouverte au président des Etats-Unis, Donald Trump, pour dénoncer l’impact économique qu’aurait une deuxième hausse des droits de douane contre Pékin.
Washington a annoncé le 10 mai relever de 10 % à 25 % les droits de douane sur 200 milliards de dollars (179 milliards d’euros) de produits chinois. L’administration Trump envisage d’étendre cette hausse à d’autres marchandises, dont les jouets, les chaussures et d’autres produits de grande consommation, pour un montant de 325 milliards de dollars de transactions. Si M. Trump met le reste de ses menaces à exécution, l’addition serait très salée, jugent les signataires de cette lettre ouverte.
Premier des ateliers de fabrication de baskets au monde
Nike, numéro un mondial du marché, son challenger, Under Armour, l’enseigne de magasins Foot Locker et les autres fournisseurs de la garde-robe type des Américains demandent au président américain de retirer les chaussures de cette deuxième liste dévoilée le 13 mai. Tous s’inquiètent de voir les tarifs douaniers relevés pour leurs produits en provenance des grandes usines chinoises. Car la Chine est le premier des ateliers de fabrication de baskets au monde ; le pays produit notamment plus d’un quart des chaussures vendues par l’américain Nike dans le monde. Cette hausse « entraînerait 7 milliards de dollars de surcoûts », écrivent les signataires, en agitant le chiffon rouge d’une répercution sur leurs prix de revient et sur une hausse des prix en magasins aux dépens des consommateurs américains.
Plusieurs autres entreprises américaines ont déjà tiré la sonnette d’alarme. Walmart, le numéro un mondial de la distribution, a notamment prévenu qu’il répercuterait cette hausse sur les prix des produits vendus dans ses 5 000 magasins aux Etats-Unis.