Julia Boyer avait été insultée et frappée le 31 mars à Paris. Son agresseur a été condamné le 22 mai à 10 mois de prison, dont quatre avec sursis. / PHILIPPE LOPEZ / AFP

L’agresseur de Julia Boyer, une femme transgenre qui avait été insultée et frappée sur la place de la République, à Paris, le 31 mars, a été condamné, mercredi 22 mai, à dix mois de prison, dont quatre mois avec sursis.

Ce dimanche-là, en pleine manifestation contre l’ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika, Julia Boyer tente d’entrer dans une bouche de métro lorsqu’elle est alpaguée par plusieurs hommes. L’un d’eux lui assène plusieurs coups au visage, pendant que la foule chante un refrain humiliant. Une vidéo de la scène a été diffusée sur les réseaux sociaux, suscitant l’indignation.

C’est cette même vidéo qui a permis de retrouver l’auteur des coups. Placé en détention provisoire, le jeune homme de 23 ans a reconnu les faits. Il était poursuivi pour « violences commises à raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre », un délit passible de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

Le dernier rapport de SOS Homophobie a défini 2018 comme « une année noire » pour les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bis, trans) : le nombre d’agressions physiques à leur encontre (231) recensées par l’association a augmenté de 66 %.