Publicités trompeuses sur l’avortement : Google renforce ses règles
Publicités trompeuses sur l’avortement : Google renforce ses règles
Certaines organisations laissent entendre dans leurs publicités qu’elles pratiquent des avortements, alors qu’elles visent en fait à décourager les femmes de recourir à l’IVG.
Ce n’est pas la première fois que Google se fait épingler à cause de publicités trompeuses sur l’avortement. / ARND WIEGMANN / REUTERS
Google a annoncé cette semaine un changement de ses règles publicitaires concernant les annonces « utilisant des mots-clés liés à l’avortement », après avoir été critiqué à ce sujet : à plusieurs reprises, des organisations ont laissé entendre dans des publicités qu’elles pratiquaient l’avortement, alors qu’elles visent en fait à décourager les femmes d’y recourir.
A partir de juin, les organisations voulant diffuser ce type de publicités devront d’abord déclarer à Google si elles pratiquent, ou non, des avortements. L’entreprise analysera ensuite leur dossier avant de leur donner une « certification » leur permettant d’annoncer sur ces sujets.
Leurs publicités seront ensuite accompagnées d’une mention précisant si elles pratiquent, ou non des interruptions volontaires de grossesse (IVG). Ce nouveau règlement sera effectif dans un premier temps aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Irlande. « Cette transparence supplémentaire permettra de s’assurer que les utilisateurs disposent des informations nécessaires pour décider quelles publicités liées à l’avortement sont les plus pertinentes pour eux », explique Google.
Google déjà épinglé
Cette annonce survient quelques jours après la publication d’un article du Guardian, révélant que Google avait offert l’équivalent de 150 000 dollars (134 000 euros) à une organisation antiavortement, qui diffusait des publicités trompeuses.
Il arrive à Google, pour soutenir des associations et organisations non gouvernementales, de leur permettre d’annoncer gratuitement sur sa plate-forme. Comme l’écrit le Guardian, cette organisation, Obria Group, laissait croire dans ses messages publicitaires qu’elle pratiquait des avortements dans ses cliniques, ce qui est faux. Son objectif réel était en fait de décourager les femmes d’y recourir.
Google avait offert 32 000 dollars de publicités à cette organisation en 2011, puis 120 000 en 2015. Soit un an après avoir déjà été épinglé pour la diffusion sur sa plate-forme de publicités trompeuses sur l’avortement. Ce n’est donc pas la première fois que Google est confronté à ce problème, et promet d’agir. Alors même que son règlement interdit explicitement les publicités « visant à tromper les utilisateurs en omettant des informations importantes ou en donnant des informations trompeuses sur les produits et les services ».