LE MATCH A NE PAS RATER. Elle s’est fait une belle frayeur au premier tour. Après un premier set où elle n’a « littéralement pas mis une balle dans le court », la numéro 1 mondiale Naomi Osaka s’est reprise et s’est défaite d’Anna Karolina Schmiedlova. Un avertissement, avant le second tour, jeudi 30 mai, pour celle qui vise le Grand Chelem calendaire (les quatre tournois du Grand Chelem remportés à la suite).

Naomi Osaka. / KAI PFAFFENBACH / REUTERS

Pour son deuxième match Porte d’Auteuil, Osaka affronte la revenante Victoria Azarenka. Ancienne vainqueure de l’Open d’Australie (2012 et 2013), « Vika » monte en puissance depuis quelque temps. Et a pris le meilleur au premier tour sur l’ex-sensation lettone de 2017, Jelena Ostapenko (vainqueure cette année-là) en deux manches. De quoi inquiéter la Japonaise, si cette dernière effectue une entame similaire au premier et qui « s’attend à un des matchs les plus difficiles de l’année. »

Naomi Osaka (Japon/n°1) - Victoria Azarenka (Biélorussie), court Suzanne-Lenglen, 1ère rotation

A VOIR AUSSI. En cette suite et fin de deuxième tour, difficile de faire un choix. On aurait pu parler du numéro 1 français, Gaël Monfils, opposé à son compatriote Mannarino, ou à son homologue Caroline Garcia, déjà ultime représentante des femmes bleues. Mais l’on choisira plutôt de se pencher sur le qualifié Eliott Benchetrit, 273e mondial, qui dispute son premier tournoi ATP. Après avoir renversé Cameron Norrie, l’étonnant Français s’avance face au Serbe Dusan Lajovic, tête de série n°30. Pour un nouvel exploit ?

Dusan Lajovic (Serbie/n°30) - Elliot Benchetrit (France/Q), court n° 7, 2e rotation

  • L’homme du jour : Benoît Paire

Que faire quand on perd ses nerfs ? Persévérer ! Pour Benoît Paire, voilà la nouvelle ligne de conduite. Une méthode qui permet au joueur comme aux spectateurs de ses matchs de passer par des montagnes russes émotionnelles. En témoigne la rencontre face à son pote Herbert, mercredi. Deux sets et demi durant, le Bleu a joué « un des meilleurs tennis de [s]a vie », promenant son adversaire aux quatre coins du court – il a confié avoir « eu l’impression d’être une souris, avec laquelle jouait un chat » –. Et puis la belle machine s’est enrayée.

Quand tu sais que t’es passé à ça de la déroute. / PHILIPPE LOPEZ / AFP

Au point que l’on a cru retrouver le Paire des impairs, celui des cassages de raquettes et des matchs lâchés. Deux sets perdus en route, et un cinquième qui s’éternise. « Il n’y a pas longtemps, au moment du break dans le cinquième set, il aurait cassé cinq raquettes, a souri Pierre-Hugues Herbert, beau perdant. Là, il n’a pas parlé et s’est battu comme un chien. » Résultat, une victoire aux forceps (6-2, 6-2 5-7, 6-7, 11-9), « la tête à l’endroit » et une place au troisième tour.

  • La stat du jour

Corentin Moutet a signé la plus grande victoire de sa jeune carrière en battant Guido Pella, tête de série n°19. Et la performance est d’autant plus remarquable quand on sait que l’Argentin est le joueur du circuit qui a remporté le plus de matchs sur terre battue depuis le début de la saison. A 20 ans et 11 mois, le 110e mondial, protégé d’Emmanuel Planque (ancien coach de Lucas Pouille) devient le plus jeune joueur français à atteindre le troisième tour d’un tournoi du Grand Chelem depuis Gaël Monfils, à… Roland-Garros, en 2006.

Champion de France des 12 ans, 13/14 ans, 15/16 ans et 17/18 ans, Moutet a ensuite eu du mal à confirmer, trop souvent trahi par ses nerfs. Au prochain tour, son adversaire sera Juan Ignacio Londero, tombeur de Richard Gasquet.

  • Les malheurs du jour

Sa belle saison sur terre battue en faisait l’une des favorites du tournoi. Las, Kiki Bertens a pris la porte dès le second tour. Et son adversaire n’y est pour rien. Terrassée par une maladie aussi nocturne que soudaine, la Néerlandaise la mieux classée de l’histoire (4e mondiale) à hésiter à déclarer forfait, avant de se raviser. « J’ai voulu tenter le coup, mais je n’avais plus du tout d’énergie », a-t-elle expliqué après la rencontre. Après quelques jeux, elle jetait l’éponge. « Ça tombe vraiment très mal : j’étais très bien ces dernières semaines et ça m’arrive pendant un Grand Chelem… », a-t-elle constaté, dépitée.

  • La phrase du jour

« Je connais plus son père que lui. »

Vétéran suisse s’adonnant aux joies de la généalogie. / KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Roger Federer, 38 ans le 8 août prochain, en parlant de son prochain adversaire, le Norvégien Casper Rudd, 20 ans. Ce dernier n’est autre que le fils de l’ancien joueur de tennis Christian Rudd, 46 ans et 39e mondial en 1995, aujourd’hui retraité. Mais le Suisse prend l’anecdote avec le sourire : « C’est normal. Parce qu’avec les années que j’ai passées sur le tour, forcément, d’habitude, je connais a priori les joueurs, mais bon ça montre que des nouveaux viennent et que c’est un peu en train de changer. Jusque-là, je suis content. Ils ne m’ont pas encore mis dehors du circuit. Je tiens ! »

  • L’image du jour

« Peut-être que ce sont tes dernières cartouches, vas-y ! » Autrement dit, le « oublies que t’as aucune chance » revisité à la sauce Mahut. Depuis l’entame de Roland-Garros, l’Angevin ne quitte pas son nuage et réalise, à 37 ans et pour son probable dernier tour de piste, son meilleur parcours Porte d’Auteuil. Et même les mouches s’écartent sur son passage.

« Prendre la mouche » appliqué au tennis. / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Programme du jeudi 30 mai

Une sélection parmi les rencontres du cinquième jour à ne pas manquer. Les premières rencontres (rotations) débutent à 11 heures sur chaque court et se suivent à chaque fin de match. Les Français sont indiqués en gras. Retrouvez l’intégralité du programme ici.

  • Court Philippe-Chatrier

Dominic Thiem (Autriche/n°4) - Alexander Bublik (Kazakhstan) - 1ère rotation
Serena Williams (Etats-Unis/n°10) - Kurumi Nara (Japon/Q) - 2e rotation
Caroline Garcia (France/n°24) - Anna Blinkova (Russie/Q) - 3e rotation
Martin Klizan (Slovaquie) - Lucas Pouille (France/n°22) - 4e rotation

  • Court Suzanne-Lenglen

Naomi Osaka (Japon/n°1) - Victoria Azarenka (Biélorussie) - 1ère rotation
Novak Djokovic (Serbie/n°1) - Henri Laaksonen (Suisse) - 2e rotation
Adrian Mannarino (France) - Gaël Monfils (France/n°14) - 3e rotation

  • Court Simonne-Mathieu

Mikael Ymer (Suède/Q) - Alexander Zverev (Allemagne/n°5) - 2e rotation
Priscilla Hon (Australie/WC) - Madison Keys (Etats-Unis/n°14) - 4e rotation

  • Court 1

Aryna Sabalenka (Biélorussie/n°11) - Amanda Anisimova (Etats-Unis) - 1ère rotation
Fernando Verdasco (Espagne/n°23) - Antoine Hoang (France/WC) - 3e rotation
Fabio Fognini (Italie/n°9) - Federico Delbonis (Argentine) - 3e rotation

  • Court 6

Daria Kasatkina (Russie/n°21) - Monica Puig (Pérou) - 2e rotation
Taylor Fritz (Etats-Unis) - Roberto Bautista Agut (Espagne/n°18) - 3e rotation

  • Court 7

Dusan Lajovic (Serbie/n°30) - Elliot Benchetrit (France/Q) - 2e rotation

  • Court 14

Salvatore Caruso (Italie/Q) - Gilles Simon (France/n°26) - 2e rotation
Karen Khachanov (Russie/n°10) - Grégoire Barrere (France/WC) - 4e rotation