Un rassemblement de personnes sur le lieu de l’attentat à Azaz en Syrie, le 2 juin. / KHALIL ASHAWI / REUTERS

Au moins dix-sept personnes ont été tuées dans l’explosion d’une voiture piégée dimanche 2 juin à Azaz, une localité dans le nord-ouest de la Syrie limitrophe de la Turquie, selon un bilan rapporté par une ONG.

Cette explosion a aussi fait plus de vingt blessés, a précisé à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG basée en Grande-Bretagne qui dispose d’un large réseau de sources dans la Syrie en guerre. Quatre enfants figurent parmi les tués, dans cette ville située au cœur d’une zone d’influence turque dans la province d’Alep, a précisé l’ONG.

Une zone contrôlée par la Turquie

« L’explosion s’est produite alors que de nombreuses personnes quittaient les prières du soir », a indiqué Rami Abdul Rahman. Cette attaque, qui n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, est survenue au lendemain d’une explosion similaire, ayant causé la mort de dix personnes et en blessant vingt autres à Raqa au nord-est de la Syrie.

La Turquie a lancé une opération baptisée Bouclier de l’Euphrate en 2016, prenant le contrôle d’un territoire de plus de 2 000 km2 dans le nord de la Syrie, incluant la ville d’Azaz. Elle a chassé de cette zone le groupe Etat islamique et empêché une avancée des forces kurdes. Ankara y maintient depuis des troupes et des forces de renseignement, et soutient les forces de police locales.