Portfolio : au Soudan, un espoir brisé dans la violence
Portfolio : au Soudan, un espoir brisé dans la violence
Le photographe Laurent Van der Stockt était à Khartoum quelques jours avant la dispersion du sit-in des manifestants, qui a fait au moins 60 morts.
Les militaires qui gouvernent le Soudan depuis la chute du président Omar Al-Bachir, le 11 avril, ont fait savoir, mardi 4 juin, qu’ils annulaient les mesures sur lesquelles ils s’étaient mis d’accord avec les contestataires et qu’ils appelaient à des élections dans un délai de neuf mois.
La veille, ils avaient violemment dispersé le sit-in des manifestants qui campaient depuis le 6 avril devant le quartier général de l’armée dans la capitale, Khartoum. La dispersion a fait au moins 60 morts, selon des médecins, brisant l’espoir de voir émerger sous peu une transition démocratique négociée entre civils et militaires.
Le photographe Laurent Van der Stockt était à Khartoum pour Le Monde, quelques jours avant le démantèlement du sit-in, épicentre de la contestation, où les premiers signes de tension étaient déjà palpables.
Samedi 1er juin, à Khartoum, une dizaine de personnes ont été blessées et un jeune homme de 15 ans à été tué par une balle. / LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »
Après des tirs et des coups, des centaines de manifestants se sont repliés en panique à l’intérieur du sit-in et dans les locaux entourant la mosquée de l’université. / LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »
Comme à deux autres reprises, les accrochages ont débuté sur la rue du Nil, aux abords immédiats du sit-in organisé par les protestataires. / LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »
Entre deux mouvements de panique provoqués par des rafales d’armes automatiques, des centaines de manifestants sont retournés vers le pont qui surplombe la rue du Nil. / LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »
La dispersion du sit-in a fait au moins 60 morts, selon des médecins. / LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »
Mardi, le général Abdel Fattah Al-Burhane a confirmé à la télévision nationale que toutes les négociations avec l’opposition civile étaient considérées comme nulles et remplacées par des élections dans un délai de neuf mois. / LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »
Des pick-up de différentes unités de l’armée, suite aux accrochages du 1er juin. / LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »
La veille, après deux jours de grève, les manifestants continuaient d’occuper le sit-in aux abords du quartier général de l’armée. / LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »