Leur petit nom 

As Canarinhas. Soit les Canaris femelles, certainement une dédicace aux Canaris du FC Nantes.

Calendrier

9 juin : Brésil - Jamaïque 15 h 30 à Grenoble

13 juin : Australie - Brésil 18 heures à Montpellier

18 juin : Italie - Brésil 21 heures à Valenciennes

Historique en Coupe du monde

Huit participations depuis 1991, soit à chaque édition de la compétition. Meilleur résultat : finaliste en 2007.

Classement FIFA : 10e

L’équipe qui devrait jouer

Barbara, Leticia Santos, Mônica, Erika, Tamires, Debinha, Thaisa, Formiga, Andressa Alves, Marta, Geyse.

Le sélectionneur

Vadao (Oswaldo Fumeiro Alvarez). Un dénicheur de talent, entraîneur de profession depuis plus de trente ans. Il a découvert, entre autres, Rivaldo ou Kaka, et les a guidés sur la route du succès. Il a été deux fois à la direction de la sélection féminine brésilienne. De 2014 à 2016, il remporte les jeux Panaméricains et une première Copa America, puis il fait son retour en 2017 et glane un second titre continental.

Pourquoi postulez-vous ?

Pour gagner. Nous sommes mondialement considérées comme des surdouées du football, et nous voudrions bien remporter ce trophée pour que cela devienne officiel.

De quelle expérience pouvez-vous vous prévaloir ?

Nous sommes la meilleure équipe sud-américaine, avec sept Copa America à notre actif.

Si vous deviez nous donner trois qualités ?

Nous comptons d’immenses personnalités dans notre groupe : Marta, notre capitaine, est une joueuse légendaire, tout comme notre doyenne Formiga (41 ans), et nous pouvons compter sur d’autres pépites, comme la buteuse Geyse, qui a seulement 21 ans. A Benfica, son club, elle a inscrit 49 buts en 27 matchs.

Et côté défauts ?

Nous avons eu une légère baisse de régime depuis la fin de la dernière Copa America, puisque nous nous sommes inclinées lors de nos huit derniers matchs. Notre joueuse phare Marta est incertaine pour le premier match de la compétition contre la Jamaïque.

MARTA en cinq dates :

1999
L’entraîneuse Helena Pacheco repère une fillette de 14 ans dans les rues de Dois Riachos, une petite ville d’Alagoas, l’un des Etats les plus pauvres du Brésil. Pacheco est impressionnée par le jeu de jambes de Marta Vieira da Silva, qui joue sur le trottoir avec ses frères. Elle la fait signer au Rio de Janeiro Vasco de Gama, que Marta devra quitter deux ans plus tard après que le club a décidé de fermer sa section féminine.

2004
Marta quitte sa terre natale pour Umeå et son club de foot. Umea est la plus grande ville du nord de la Suède, qui affiche une température moyenne à l’année de trois degrés. Mais Marta ne peine pas trop à s’acclimater. L’année de son arrivée, le club remporte sa deuxième Ligue des champions, et l’attaquante marque 22 buts sur l’ensemble de la saison.

2006
Elle remporte son premier trophée de meilleure joueuse mondiale de la FIFA. Elle en obtiendra en tout cinq d’affilée – mieux que les deux Ronaldo et que Zizou – de 2006 à 2010. Elle est récompensée une sixième fois en 2018, à défaut d’avoir raflé le premier Ballon d’Or féminin.

2007
La finale des Jeux panaméricains rassemble près de 70 000 spectateurs au stade Maracana à Rio de Janeiro, du jamais vu pour du football pratiqué par des femmes. Le Brésil l’emporte 5-0 face aux Etats-Unis. Marta brille avec 12 buts inscrits sur l’ensemble de la compétition. Cela lui vaudra un coup de fil du roi Pelé, qui tient à la féliciter personnellement.

2018
Marta est enfin introduite au Hall of Fame du foot brésilien, au stade Macarana. C’est la première femme à laisser ses empreintes dans le mythique stade de Rio. Avec 110 buts en sélection, ce qui fait d’elle la meilleure buteuse du Brésil, hommes et femmes confondus. Elle devance le roi Pelé, qui cumule 77 buts, tout comme la joueuse brésilienne Cristiane, qui vient juste après, avec 83 réalisations, bien devant Ronaldo et Neymar…

… que le Brésil est l’un des derniers pays à avoir légalisé le football chez les femmes. C’était en 1979. Jusque-là, on estimait ce sport « incompatible avec les conditions de la nature féminine ».

Un menu typique de Sao Paulo : la mégalopole n’est pas une Mecque gastronomique mais elle a le mérite de concentrer des plats de tout le Brésil et d’ailleurs : un combo pain perdu/pingado (café au lait) pour le matin, la classique feijoada, à base de viande de porc et de haricots noirs, pour déjeuner, et si le soleil est en train de se coucher, des quibes (version brésilienne des kebbes libanais, des boulettes de viande de bœuf) et quelques pao de queijo (petits pains au fromage) avec un jus de guarana bien frais.