Coupe du monde féminine : le Brésil prend le large, l’Angleterre et (de justesse) l’Italie s’imposent aussi
Coupe du monde féminine : le Brésil prend le large, l’Angleterre et (de justesse) l’Italie s’imposent aussi
Le Monde.fr avec AFP
Pour leur entrée en matière dimanche, Brésiliennes, Anglaises et Italiennes ont respectivement dominé la Jamaïque (4-0), l’Ecosse (2-1) et, plus suprenant, l’Australie (2-1).
Anglaises et Brésiliennes partaient favorites de leurs matchs, et toutes l’ont gagné. Mais plus ou moins facilement, si l’on considère le déroulé des victoires brésilienne sur la Jamaïque (4-0) et anglaise sur l’Ecosse (2-1). En revanche, les Italiennes ont créé la surprise en battant l’Australie (2-1) dans les ultimes minutes de cette rencontre, comptant pour les premiers matchs de ce Mondial en France.
- Italie 2 - 1 Australie
Barbara Bonansea après l’un de ses deux buts, le 9 juin à Nice. / FRANCOIS LO PRESTI / AFP
A Valenciennes, Barbara Bonansea a inscrit un doublé pour offrir à l’Italie une victoire surprise face à l’Australie, pourtant l’un des « outsiders » de la Coupe du monde féminine de football.
Malgré la rapide ouverture du score adverse, l’attaquante de la Juventus a fait plier les Australiennes en seconde période. D’abord en égalisant peu avant l’heure, puis en marquant le but de la victoire dans les dernières secondes, vingt après la dernière participation des Italiennes au MondiaL
La Turinoise est même passée tout près du triplé puisqu’elle avait également marqué lors du premier acte (9e), mais le but avait été annulé par la VAR pour hors-jeu.
« Sur mon but refusé en première période, j’étais hors-jeu seulement d’une épaule donc j’étais un peu énervée », a raconté en souriant Bonansea en conférence de presse.
Cette colère lui a été bénéfique puisque son premier but est venu de son obstination à gêner la relance australienne. Elle a pressé Clare Polkinghorne, l’une des deux défenseures centrales, lui a chipé le ballon avant de tromper Lydia Williams pour égaliser (1-1, 56e).
Son second but est églament empreint d’opportunisme : sur un coup franc, elle a profité de la mauvaise sortie de la gardienne australienne pour marquer de la tête au second poteau (2-1, 90e+5).
- Brésil 3 - 0 Jamaïque
Cristiane (n°11), après son triplé à Grenoble, le 9 juin. / DENIS BALIBOUSE / REUTERS
Marta est blessée ? Cristiane s’occupe de tout : l’ex-joueuse du PSG a idéalement lancé le Mondial du Brésil avec un triplé face à la novice Jamaïque, à Grenoble.
Bien qu’attendu, ce succès face à la 53e nation mondiale est tout sauf anodin pour la Seleçao, qui se présente à la Coupe du monde diminuée par les absences de plusieurs joueuses cadres et une série de neuf revers encaissés lors de la préparation.
Privé de son attaquante vedette Marta, laissée sur le banc pour récupérer d’une blessure à la cuisse gauche, l’effectif « auriverde » a pu compter sur une autre buteuse expérimentée : Cristiane, 34 ans.
L’ancienne attaquante du PSG a ouvert la marque d’une superbe tête décroisée (15e). Au retour des vestiaires, elle a repris un centre fuyant au second poteau (50e), avant d’inscrire un troisième but sur coup franc avec l’aide de la barre (64e). C’est la première fois qu’une joueuse brésilienne réalise un coup du chapeau en Coupe du monde depuis 1999 au Mexique.
Pour leur première rencontre en phase finale, les « Reggae Girlz » n’ont toutefois pas démérité, résistant en première période, grâce à leur gardienne Sydney Schneider, qui a stoppé un penalty d’Andressa (37e).
Comme pressenti, la recrue des Girondins de Bordeaux Khadija Shaw, 22 ans et 19 buts en qualifications, est la Jamaïcaine qui s’est le plus illustrée devant les quelque 18 000 spectateurs ayant rempli le Stade des Alpes.
- Angleterre 2 -1 Ecosse
L’Anglaise Ellen White après son but à Nice, le 9 juin. / VALERY HACHE / AFP
L’Angleterre a honoré son statut de membre du club des favorites en commençant par une victoire. Les Anglaises, techniquement et collectivement au-dessus face à des adversaires novices dans la compétition, ne se sont fait peur qu’en fin de match, après la réduction du score de Claire Emslie (79), devenue ainsi la première buteuse écossaise en Coupe du monde.
Elles prennent la tête d’un groupe D relevé, avec le Japon, autre prétendant, et l’Argentine, terre de foot, qui s’affrontent lundi.
Au courage, les Écossaises y ont cru jusqu’au bout et ont fait bien mieux que la leçon subie à l’Euro-2017 (6-0). Elles se sont retrouvées menées avant le quart d’heure de jeu sur un penalty réussi de la future Lyonnaise Nikita Parris (sur penalty).
Il a fallu, pour décanter un match crispé, cette décision sévère de l’arbitre tchèque Jada Adamkova, après consultation de la vidéo, pour une main nettement involontaire, mais décollée, de Nicola Docherty sur un centre de Fran Kirby.
Ensuite Ellen White, profitant d’une succession de ballons mal dégagés par la défense écossaise, a doublé la mise (40).