Le Palais des congrès de Niamey, au Niger, accueille le sommet de l’Union africaine du 4 au 8 juillet 2019. / ISSOUF SANOGO / AFP

Les autorités nigériennes ont mis en place à Niamey un « dispositif spécial » de « plusieurs milliers d’hommes » pour assurer la sécurité du sommet de l’Union africaine (UA) qui commence jeudi 4 juillet et se termine lundi. Une mesure rendue d’autant plus nécessaire que le groupe Etat islamique a revendiqué, mercredi, l’attaque de camp d’Inates, dans l’ouest du pays, à la frontière avec le Mali, qui a coûté la vie à 18 soldats nigériens lundi, a rapporté l’organisme américain de surveillance des mouvements extrémistes SITE.

« Nous avons un dispositif spécial de plusieurs milliers d’hommes » dans la capitale, a dit à l’AFP Mohamed Bazoum, le ministre de l’intérieur d’un pays qui fait face à des attaques récurrentes de groupes djihadistes dans l’ouest et à la secte islamiste nigériane Boko Haram dans le sud-est.

« Image attirante »

Le ministre, qui s’est dit « confiant », n’a pas voulu dévoiler les chiffres exacts, mais a souligné qu’en plus « des milliers de policiers », il y avait des « milliers de militaires » déployés dans la capitale, sans « rien retirer ailleurs », a-t-il précisé. « Ce sommet est important pour nous. On a besoin d’avoir une image attirante qui ne nous associe pas au terrorisme », a-t-il insisté.

Le sommet doit effectivement réunir une cinquantaine de chefs d’Etat qui doivent arriver à partir de vendredi, précédés par des ministres jeudi. La capitale nigérienne est déjà habituellement fortement militarisée alors que grands hôtels, restaurants et lieux publics font en permanence l’objet de mesures de sécurité.

L’attaque inédite lancée lundi sur le camp d’Inates a fait monter d’un cran les inquiétudes et plus encore sa revendication par le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) à la veille de la rencontre.