Le marché du chocolat se détend avec la reprise de la vente des cacacos ivoirien et ghanéen
Le marché du chocolat se détend avec la reprise de la vente des cacacos ivoirien et ghanéen
Le Monde.fr avec AFP
Les deux premiers producteurs mondiaux avaient bloqué la prévente des récoltes de 2020-2021 pour tenter d’imposer un prix de la tonne minimum.
Entrepôt de cacao en Côte d’Ivoire. / Ange Aboa / REUTERS
La Côte d’Ivoire et le Ghana, les deux premiers producteurs mondiaux de cacao, qui avaient annoncé mi-juin suspendre leurs ventes des récoltes de 2020-2021, ont décidé la levée de cette mesure, dans un communiqué transmis à l’AFP mardi soir, 16 juillet.
« Les deux pays décident de la levée de la suspension des ventes de la récolte 2020-2021 à compter de ce jour », annoncent dans ce texte le directeur général du Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire, Yves Kone-Brahima, et le chef exécutif du Ghana Cocoa Board, Hon Joseph Boahen Aidoo.
Le 12 juin, dans une décision « historique » présentée comme un moyen de mieux rémunérer les agriculteurs, les deux pays avaient suspendu la vente de leurs récoltes, secouant les marchés pour préparer la mise en place d’un prix minimum.
Lors d’une réunion entre les parties prenantes à Abidjan le 3 juillet, « la Côte d’Ivoire et le Ghana ont mis en œuvre un concept de prix plancher par l’instauration d’un différentiel de revenu décent de 400 dollars par tonne pour tout contrat de vente de cacao auprès de deux pays pour la récolte de 2020-2021 », explique le communiqué.
Seuil de pauvreté
Le Ghana et la Côte d’Ivoire, voisins et « jumeaux » par la géographie, le peuplement et l’agriculture, représentent plus de 60 % de la production mondiale de cacao.
Toutefois, selon un rapport de la Banque mondiale de juillet sur la Côte d’Ivoire, plus de la moitié des producteurs vivent en deçà du seuil de pauvreté, avec moins de 757 francs CFA (1,2 dollar) par jour.
Près de 80 % des gains de la filière sont concentrés au niveau de la deuxième transformation, celle de la pâte de cacao, et de la distribution des produits finis aux consommateurs, deux étapes où la Côte d’Ivoire ne joue pas de rôle important.
La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec une production d’environ 2 millions de tonnes par an, dont elle ne transforme que moins de 500 000 tonnes.