Pedro Sanchez devant le Parlement espagnol, le 25 juillet. / OSCAR DEL POZO / AFP

Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, n’est pas parvenu à obtenir la confiance de la Chambre des députés pour rester au pouvoir, jeudi 25 juillet, faute d’être parvenu à un accord de coalition avec la gauche radicale, Podemos. Le dirigeant socialiste n’a recueilli que 124 voix pour. 155 députés ont voté contre et 67 se sont abstenus, dont ceux de Podemos.

Le vainqueur des législatives d’avril dernier, qui a absolument besoin d’alliances pour rester au pouvoir, a maintenant jusqu’au 23 septembre pour retenter sa chance, faute de quoi les Espagnols devront retourner aux urnes en novembre, pour les quatrièmes législatives en quatre ans.

« Vous ne comprenez toujours pas »

« Je suis très déçu de constater la persistance du blocage parlementaire », avait déclaré M. Sanchez devant les députés avant le début du vote de confiance, déplorant qu’un accord avec Podemos pour former le premier gouvernement de coalition d’Espagne depuis la guerre civile (1936-1939) n’ait « pas été possible ». Il s’est ensuite lancé dans une dure série de reproches envers Podemos et son chef Pablo Iglesias, qu’il a accusé d’avoir précipité l’échec des négociations.

Il leur a reproché d’avoir insisté sur les portefeuilles et pas sur le programme, affirmant qu’ils « voulaient entrer au gouvernement pour le contrôler ». « Vous ne comprenez toujours pas, M. Iglesias, qu’il faut un gouvernement cohérent et en cohésion. Pas deux gouvernements en un », a-t-il dit.

Pablo Iglesias le 25 juillet. / OSCAR DEL POZO / AFP

La chambre lui a refusé la confiance au premier tour mardi où il avait besoin d’une majorité absolue. Pour être investi, il lui suffisait cette fois-ci de recueillir plus de oui que de non au Parlement.

Arrivé au pouvoir il y a un an à la faveur d’une motion de censure, Pedro Sanchez devient le premier candidat à échouer à deux reprises à se faire élire chef du gouvernement.

Il avait déjà échoué en 2016, la gauche radicale de Podemos refusant de soutenir son accord avec les libéraux de Ciudadanos, ce qui avait provoqué de nouvelles élections, remportées par la droite.