Pfizer va fusionner son activité de médicaments non brevetés avec Mylan
Pfizer va fusionner son activité de médicaments non brevetés avec Mylan
La nouvelle société devrait être un géant mondial dans le secteur des traitements à moindre coût.
Pfizer a annoncé lundi 29 juillet son intention de fusionner son activité de médicaments non brevetés avec le groupe pharmaceutique Mylan pour créer un géant mondial dans le secteur des traitements à moindre coût sur fond de pressions politiques pour une baisse des prix aux Etats-Unis.
La nouvelle société, qui sera détenue à 57 % par les actionnaires de Pfizer et à 43 % par ceux de Mylan, aura dans son portefeuille des médicaments comme l’anticholestérol Lipitor, la pilule contre l’impuissance masculine Viagra, l’antiépileptique Lyrica et le traitement d’urgence aux réactions allergiques graves EpiPen, selon un communiqué.
Elle sera baptisée après la finalisation de l’opération et sera dirigée par Robert Coury, l’actuel président du conseil d’administration de Mylan, qui occupera les fonctions de président exécutif. Michael Goettler, à la tête de la division médicaments non brevetés de Pfizer (Upjohn), sera le directeur général, tandis que Heather Bresch, l’actuelle directrice générale de Mylan, va quitter l’entreprise.
Jusqu’à 20 milliards de dollars de chiffre d’affaires
Concrètement, Pfizer va donner son indépendance à Upjohn, par un mécanisme qui lui éviterait de payer des impôts. Upjohn pourra ensuite fusionner avec Mylan.
Ce mariage se fera en échange d’actions, chaque titre Mylan devrait être converti en une action de la nouvelle société, qui devrait enregistrer un chiffre d’affaires compris entre 19 et 20 milliards de dollars (entre 17,1 et 18 milliards d’euros) à périmètre constant dès 2020.
Pfizer et Mylan affirment également que cette entreprise va pouvoir réaliser des synergies estimées à environ 1 milliard de dollars (900 millions d’euros) par an d’ici à 2023.
Elle aura toutefois une dette d’environ 24,5 milliards de dollars (22 milliards d’euros).
Cette union devrait permettre à Pfizer de relancer des ventes déprimées par la perte de la protection de brevets de certains médicaments.