Après 1 400 ans passés dans un sarcophage, le corps d’une Mérovingienne découvert à Cahors
Après 1 400 ans passés dans un sarcophage, le corps d’une Mérovingienne découvert à Cahors
Le Monde.fr avec AFP
Le sarcophage doit rejoindre les collections du Musée Henri-Martin, à Cahors, après une série d’études menées par l’Institut national de recherches archéologiques préventives.
Des fouilles menées à Cahors ont permis la découverte d’un sarcophage du VIIe siècle contenant le squelette bien conservé d’une femme âgée datant de l’époque mérovingienne, a annoncé jeudi 15 août le département du Lot.
Ouvert mardi, le sarcophage, « une simple cuve en calcaire recouverte d’un couvercle à toit en bâtière à quatre pans » et « scellé par un joint en mortier » était enfoui près du parvis en voie de réaménagement du bâtiment qui abrite les services du département du Lot, selon le communiqué du département.
Monastère du VIIe siècle
Le squelette appartient « à un individu féminin d’âge avancé, témoignant de problèmes d’arthrose » et « inhumée sans effet personnel ». La Mérovingienne reposait près de l’église Saint-Barthélemy, « située à l’emplacement probable d’un monastère fondé par Didier de Cahors au VIIe siècle ». « Le sarcophage pourrait être situé dans l’emprise de ce monastère. Et il semble qu’il ait été exposé dans un lieu de passage », laissant présager d’un certain rang de la gisante, selon le département.
Le sarcophage doit rejoindre les collections du Musée Henri-Martin, à Cahors, après une batterie d’études menées par l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives), qui doivent permettre d’en savoir plus sur son occupante et la période.
L’âge avancé de la gisante ne constitue cependant pas un indice fort de l’identité de son gisante. Les Mérovingiens, dont fut issu Clovis, étaient en effet en assez bonne santé, contrairement à leurs successeurs, les Carolingiens, plus frêles, avec des carences alimentaires et des maladies plus graves. Selon Cyrille Le Forestier, archéo-anthropologue de l’Inrap interrogé par Le Monde en juin, on ne retrouvera un état de santé équivalent à celui des Mérovingiens qu’au XIXe siècle.
Les fouilles préventives du site, qui se trouve sur un terrain près du futur cinéma de Cahors, ont aussi permis de « recueillir beaucoup de vestiges mérovingiens (poteries…) » et de retrouver « ce qui semble être des traces d’une ancienne cuisine ».
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