« Et si… » François Berléand parlait politique
« Et si… » François Berléand parlait politique
Par Catherine Pacary
Au micro d’Alba Ventura, le comédien omniprésent sur les écrans et sur scène évoque sa carrière… et les « gilets jaunes ».
C’est bien connu, « avec des si »… tout devient possible. La journaliste Alba Ventura en profite cet été pour offrir chaque samedi matin sur RTL cette parenthèse imaginaire à un invité. Entre portrait chinois (« Et si vous étiez un acteur envié ? ») et implication professionnelle (« Et si vous deviez choisir entre théâtre et cinéma ? »). Un format long qui permet d’aller au-delà des dialogues promotionnels. A condition que l’invité joue le jeu. Après, entre autres, Stéphane Bern, le 3 juillet, Katherine Pancol, le 3 août, et Dominique Besnehard, le 10 (à réécouter sur rtl.fr), l’acteur François Berléand s’en donne à cœur joie.
A 67 ans, cet admirateur inconditionnel de Michel Serrault affectionne l’exercice, auquel il s’est déjà livré dans Le Monde, en 2016, avec « Je ne serais pas arrivé là si… ». Il y confessait son trouble lorsque, à 11 ans, son père lui lance : « Tu es le fils de l’homme invisible. » Une vanne qui va mener l’adolescent au bord de la folie, comme il le confie encore à Alba Ventura. Jusqu’à ce qu’il découvre les lumières de la scène, le cinéma et, plus tard, la reconnaissance, avec le César du meilleur second rôle pour Ma petite entreprise (1999), de Pierre Jolivet, qui intervient au cours de l’émission.
Le public connaît le comédien prolifique, parfois lâche dans ses rôles, mais gentiment cynique dans la vie. Celui qui raconte ses anecdotes sur sa période « pubard », lorsqu’il proposait des slogans impassables : « N’attendez pas que le besoin se fasse sentir », pour un déodorant, « Et mon Kub c’est du poulet ? », pour les bouillons en tablettes.
« Les “gilets jaunes” me font chier »
Après la troisième coupure publicitaire, justement, l’auditeur découvre un François Berléand en colère, qui lançait en février, déjà sur RTL : « Les “gilets jaunes” me font chier. » Et qui explique, six mois plus tard, ne pas accepter qu’un leadeur, Maxime Nicolle, galvaude le droit d’asile – obtenu par son père, russe, juif et trotskiste, en 1928, à l’arrivée de Staline au pouvoir. Un « grand n’importe quoi » qui lui donne des envies d’entrer en politique, auprès d’Emmanuel Macron.
Chacun appréciera, ou non, selon ses opinions. Mais François Berléand s’exprime ici sans être interrompu à tout instant, librement. Un talent qu’Alba Ventura voit récompensé, puisque RTL lui confie, à la rentrée, l’entretien politique de sa Matinale. Après la cinquième coupure publicitaire, elle reprend : « Et si vous pouviez ressusciter quelqu’un ? »
François Berléand : "Stop aux gilets jaunes !"
Durée : 02:47
Rediffusion dimanche 25 août à 19 heures.