L’outil avait été annoncé il y a un an : Facebook lance, à partir de ce mardi 20 août, de nouvelles options permettant aux utilisateurs de mieux contrôler les données collectées et partagées « en dehors » du réseau social. Par le biais de différents outils (« Pixel Facebook », bouton « j’aime », système d’identification…) Facebook collecte et échange en effet d’importantes quantités de données avec de très nombreux sites et outils sur Internet. Ces outils permettent notamment à Facebook de suivre la navigation web d’un internaute.

Comme le reconnaissait Facebook lundi lors d’une présentation de l’outil à la presse, « cette pratique [la collecte et l’utilisation de données hors de Facebook] n’est généralement pas bien comprise ». L’entreprise affirme que c’est la raison pour laquelle elle a choisi un important degré de transparence et de détails dans les options offertes par ce nouvel outil, baptisé « Off-Facebook activity ».

Les menus de l’option « Off-Facebook activity ».

Plusieurs procédures

La version qui sera lancée ce 20 août dans trois pays pour le moment (Irlande, Corée du Sud, Espagne) propose en effet de nombreux détails sur les données utilisées par le réseau social : leur provenance, leur utilisation… Elle permet également de signaler une activité suspecte, de bloquer tout ou partie des partages de données, et de couper l’accès d’autres sites à l’historique de données. Il n’est en revanche pas possible de supprimer totalement les données, seulement de bloquer leur transmission à des sites tiers. Riche, mais assez complexe à comprendre, ce nouvel outil a peu de chances d’être utilisé massivement par les internautes.

L’omniprésence du bouton « j’aime » de Facebook sur Internet, et les collectes de données qu’il permet, a été à l’origine ces dernières années de plusieurs enquêtes et décisions de justice, notamment en Allemagne. En juillet, la Cour de justice de l’Union européenne a estimé que les sites qui affichent ce bouton sont coresponsables de la collecte de données effectuée par Facebook grâce à eux – et que ces sites doivent donc recueillir le consentement de ces visiteurs.

Techniquement, le nouvel outil lancé par Facebook permet de bloquer ces collectes de données, mais ce blocage ne sera pas activé par défaut. Son lancement ne devrait donc pas absoudre les sites utilisant les outils de leur responsabilité en la matière.