Technip fusionne avec l’américain FMC
Technip fusionne avec l’américain FMC
LE MONDE ECONOMIE
Les deux groupes parapétroliers ont annoncé, jeudi 19 mai, une fusion à parité. Le siège de l’entreprise sera installé à Londres.
Le PDG de Technip, Thierry Pilenko, en février, à Paris. | FRANCOIS GUILLOT / AFP
Technip, le fleuron tricolore du secteur parapétrolier, ne sera bientôt plus français. Le groupe, membre du prestigieux indice CAC 40 de la Bourse de Paris, a annoncé, jeudi 19 mai, sa prochaine fusion avec FMC, l’un de ses grands concurrents américains.
Les deux entreprises comptent réunir leurs forces au sein d’une nouvelle société nommée TechnipFMC, qui sera « domiciliée » à Londres et cotée à la fois à New York et à Paris. Elle devrait afficher une capitalisation boursière de 13 milliards de dollars (11,6 milliards d’euros) et un chiffre d’affaires de 20 milliards de dollars. L’objectif consiste à « créer un groupe mondial à la pointe de l’industrie, qui réinvente la production et la transformation du pétrole et du gaz », précise Technip.
Dans leur communiqué, les deux groupes indiquent que « les actionnaires de Technip recevront deux actions de la nouvelle société pour chaque action Technip détenue, et les actionnaires de FMC Technologies recevront une action de la nouvelle société pour chaque action détenue ». Au départ, le capital du nouvel ensemble sera ainsi détenu en principe à 50 % par les actionnaires actuels de Technip, et à 50 % par ceux de FMC.
L’action Technip s’envole
De même, le conseil d’administration comptera sept membres nommés par chaque groupe. PDG de Technip, Thierry Pilenko en sera le président exécutif (executive chairman), alors que le patron de FMC, Doug Pferdehirt, deviendra le directeur général.
L’opération s’inscrit dans le mouvement de concentration en cours dans les services parapétroliers, un secteur frappé par la baisse des investissements des compagnies pétrolières, notamment dans l’exploration-production, activité vitale pour les entreprises parapétrolières. A la suite de la chute des cours du baril, ceux-ci sont passés de 700 milliards de dollars, en 2014, à 400 milliards, en 2016.
En novembre 2014, M. Pilenko avait tenté d’acheter un autre groupe français de la filière, CGG (ex-Compagnie générale de géophysique) pour 1,5 milliard d’euros. Mais les dirigeants de CGG avaient refusé, et le projet de rapprochement entre les deux pépites, dont Bpifrance est actionnaire, avait été abandonné. Technip s’est alors tourné vers d’autres partenaires possibles, pour aboutir au projet de fusion dévoilé ce jeudi.
A l’ouverture de la Bourse de Paris, jeudi matin, l’action Technip s’envolait de 13 %.