Les pilotes d’Air France votent le principe d’une grève longue
Les pilotes d’Air France votent le principe d’une grève longue
Le syndicat majoritaire conteste la baisse de rémunération qui doit s’appliquer à compter du 1er juin.
Les pilotes du syndicat majoritaire chez Air France, le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), majoritaire au sein de la compagnie, ont voté, lundi 30 mai, le principe d’une grève longue. La date de début du mouvement ainsi que sa durée exacte n’ont pas été précisées à ce stade.
Le SNPL avait toutefois demandé à ses adhérents de se prononcer pour ou contre la possibilité d’une grève de plus de six jours. Ceux-ci ont dit oui à 68 %. Ce référendum interne a mobilisé 78 % des adhérents du syndicat. « Il y aura forcément des actions en juin », a déclaré, ans plus de précision, Emmanuel Mistrali, porte-parole du SNPL Air France.
« Le référendum est positif sur le fait que les pilotes y sont prêts mais ça n’a pas été décidé encore », a précisé à l’agence Reuters Philippe Evain, le président du SNPL.
Réduction prévue de 2 % et 3 % de la masse salariale des pilotes
Dès juin, la compagnie va imposer des baisses de rémunération aux pilotes. Elles permettront d’économiser de « 20 à 30 millions d’euros par an » soit « entre 2 % et 3 % de la masse salariale pilotes », a indiqué Gilles Gateau, directeur des ressources humaines d’Air France.
Dans le détail, la majoration des heures de nuit passera de 50 % à 40 % tandis que « la rémunération de certaines activités au sol sera indexée sur la part fixe et non plus sur la part variable » du salaire des navigants. Un calcul moins avantageux pour les pilotes. En outre, la direction a aussi choisi, « pour plus de souplesse », l’annualisation des jours de repos des pilotes.
Au début de mai, le conseil d’administration d’Air France-KLM avait donné son feu vert au PDG d’Air France, Frédéric Gagey pour appliquer des mesures de compétitivité, contestées par les pilotes, à partir du 1er juin. Après plusieurs recours devant les tribunaux, la justice avait, in fine, autorisé M. Gagey à arbitrer ce conflit.