Quand l’ambassadeur de France à Washington recadre Donald Trump
Quand l’ambassadeur de France à Washington recadre Donald Trump
Le Monde.fr avec AFP
Gérard Araud a répondu à des propos tenus par le candidat républicain qui avait évoqué un report, voire une annulation, de l’Euro 2016 à cause des menaces terroristes.
Contrary to what a candidate has just declared, France has no intention to cancel the Euro tournament. Such a happy country!
— GerardAraud (@Gérard Araud)
Even in an electoral campaign, facts have some relevance.
— GerardAraud (@Gérard Araud)
Barack Obama en visite à l’ambassade de France, le 8 janvier 2015, à Washington. | JIM BOURG / REUTERS
L’Euro de football qui a débuté vendredi en France en dépit de grèves et de menaces d’attentats ne sera pas annulé, a assuré l’ambassadeur de France à Washington en réponse à des propos contraires du candidat à la Maison Blanche, Donald Trump.
« Contrairement à ce qu’un candidat vient juste de déclarer, la France n’a pas l’intention d’annuler le tournoi de l’Euro. C’est un pays tellement heureux ! », a tweeté en anglais l’ambassadeur Gérard Araud. « Même en campagne électorale, les faits ont de l’importance », a-t-il ajouté.
L’ambassadeur répondait directement à des propos tenus quelques heures plus tôt par le candidat républicain à la présidentielle américaine Donald Trump, qui avait évoqué un report, voire une annulation, de l’Euro 2016, troisième événement sportif mondial.
« Je viens de voir qu’en France, (où) ils ont un tournoi de football énorme, quelque chose de tellement important et gros, ils pensent peut-être à le reporter ou à l’annuler à cause des menaces et de tous les problèmes qui vont avec (...) le terrorisme », a déclaré le candidat républicain devant lors d’un événement de campagne à Washington D.C. « C’est vraiment une chose très, très triste et un endroit triste », a ajouté le milliardaire.
Paris et la France sont la cible régulière de Donald Trump qui critique l’inaptitude supposée des gouvernements européens à contenir la menace djihadiste. Après les attentats de Paris en novembre, il avait affirmé qu’il existait à Paris des zones « radicalisées » de non-droit. « J’ai des amis à Paris. Ils veulent partir, ils sont pétrifiés », avait-il dit.
Il avait encore affirmé à la mi-mai que la disparition du vol EgyptAir Paris-Le Caire était probablement de nature terroriste, notamment parce qu’il avait décollé de France.