« Ce n’est pas le Parti conservateur britannique qui doit imposer son agenda », prévient Valls
« Ce n’est pas le Parti conservateur britannique qui doit imposer son agenda », prévient Manuel Valls
Le Monde.fr avec AFP
Un débat sans vote sur l’Europe se tient mardi à l’Assemblée nationale puis au Sénat, pour évoquer les conséquences de la sortie du Royaume-Uni de l’UE.
Un débat. Mais sans vote. L’Europe, et surtout la décision historique du Royaume-Uni d’en sortir seront au programme des débats à l’Assemblée nationale puis au Sénat, mardi 28 juin. A l’Assemblée, le débat se déroule à partir de 15 heures, en lieu et place des questions au gouvernement.
Suivez les débats avec notre journaliste parlementaire sur place :
« Crever l’abcès »
Le premier ministre Manuel Valls a ouvert les débats en lançant en direction de son homologue britannique David Cameron que « ce n’est pas le Parti conservateur britannique qui doit imposer son agenda » après le « Brexit » :
« L’entre-deux, l’ambiguïté n’est plus possible, parce que nous avons besoin de stabilité notamment sur les marchés financiers. »
Le référendum britannique sur le « Brexit » démontre qu’« il faut crever l’abcès » sur l’Europe et « montre d’une certaine manière le malaise des peuples » vis-à-vis de la construction européenne, a aussi estimé le premier ministre, affirmant qu’il fallait « vraiment maîtriser les frontières » mais « pas en sortant de Schengen » comme le souhaite notamment le FN. M. Valls a ainsi souhaité mettre en garde les souverainistes, à commencer par le Front national, en assurant qu’on ne renforcera pas « la souveraineté nationale en tirant un trait sur l’Europe ».
« Dans un monde dangereux, instable, chaotique parfois, si l’Europe ne protège pas, elle n’est rien. (…) Il faut aller plus loin et vraiment maîtriser nos frontières extérieures. Pas en sortant de Schengen mais en le réformant profondément. »