Novak Djokovic à Roland-Garros. | Michel Euler / AP

Novak Djokovic et Serena Williams sont dans le plus grand flou au moment d’aborder l’US Open, qui débute ce lundi 29 août à New York, diminués par des pépins physiques qui ont assombri un été qui promettait tant.

Le roi et la reine du tennis mondial sont embarqués dans la même galère et n’ont plus beaucoup de temps pour en sortir : le Serbe est diminué par une douleur persistante au poignet gauche et l’Américaine souffre de l’épaule droite, tous deux sont repartis les mains vides de Rio et ont, dans la foulée, fait une croix sur le tournoi de Cincinnati.

« Je fais tout ce qui est en mon pouvoir, avec mes médecins, pour être sûr d’être à 100 % durant le tournoi, mais je n’en suis pas encore là », a admis « Djoko » à l’occasion du tirage au sort vendredi.

Djokovic « improvise »

Le tenant du titre dominait pourtant son sujet en 2016 comme jamais et avait enfin dompté la terre battue de Roland-Garros, le seul tournoi du Grand Chelem qui manquait à son palmarès. Mais, en proie à des problèmes personnels, a-t-il révélé cette semaine sans donner plus de détails, il a été éliminé dès le 3e tour à Wimbledon. Il s’est brillamment relancé en s’imposant à Toronto, son 30e Masters 1000, avant de sombrer dès le 1er tour à Rio à cause de son poignet.

« Je n’ai jamais été confronté à ce type de blessure avant, j’improvise, j’aurais besoin de plus de temps, mais je n’en ai pas », a regretté Djokovic qui, à 29 ans, compte 12 titres majeurs à son palmarès, dont deux éditions de l’US Open.

Pour son retour à Flushing Meadows, où elle s’est imposée à six reprises, avant de connaître en 2015 une grosse désillusion avec son élimination en demi-finales qui l’a privée du Grand Chelem sur une année, Williams, 34 ans, n’est pas non plus au mieux. « Je n’ai pas beaucoup joué, je ne me suis pas beaucoup entraînée, mais cela commence à aller mieux », a admis la numéro 1 mondiale qui a perdu à Rio ses titres olympiques en simple et double.

De son propre aveu, la cadette des sœurs Williams ne sert pas à 100 % depuis son sacre à Wimbledon où elle a conquis sont 22e titre du Grand Chelem et égalé l’Allemande Steffi Graf.
Williams peut entrer un peu plus dans la légende avec un 23e titre majeur et un 7e sacre new-yorkais, comme elle peut perdre gros, notamment sa première place au classement mondial.

Serena Williams lors des JO de Rio. | Charles Krupa / AP

Kerber et Murray en embuscade

L’Allemande Angelique Kerber, lauréate de l’Open d’Australie en janvier et numéro 2 mondiale, l’Espagnole Garbine Muguruza, sacrée à Roland-Garros, ou encore la Polonaise Agnieszka Radwanska, auréolée de son succès samedi à New Haven, sont aux aguets.

Dans le tableau masculin, un nom se détache pour profiter de l’accès de faiblesse de Djokovic et de l’absence de Roger Federer qui a mis, en juillet, un terme à sa saison pour ménager son genou gauche : Andy Murray. L’Ecossais, numéro 2 mondial, s’est imposé à Wimbledon en juillet, puis a conservé son titre olympique à Rio, avant d’atteindre la finale à Cincinnati, où il a chuté face au Croate Marin Cilic, vainqueur de l’US Open 2014. « J’arrive à un âge où il faut profiter de toutes les occasions », a prévenu Murray qui a disputé en 2016 les finales des trois tournois du Grand Chelem.

Même si le bruyant public new-yorkais est privé de son chouchou Roger Federer et n’a guère l’occasion de s’enthousiasmer pour les exploits des joueurs américains, l’US Open reste le tournoi le plus spectaculaire du circuit avec ses « night sessions » à rebondissements, disputées dans un Arthur Ashe Stadium doté désormais d’un toit rétractable.