Selon les enquêteurs et la chaîne d’information britannique Sky News, l’épave de l’avion de tourisme qui transportait l’ancien footballeur du FC Nantes a été retrouvée. / STEPHANE MAHE / REUTERS

L’avion disparu le 21 janvier au-dessus de la Manche qui transportait le footballeur argentin Emiliano Sala et son pilote a été retrouvé dimanche 3 février, a déclaré le Bureau d’enquête britannique sur les accidents aériens (AAIB).

« Je peux confirmer qu’il a été retrouvé », a indiqué une porte-parole, alors que des recherches sous-marines avaient été entreprises dimanche pour retrouver le monomoteur, disparu des radars le soir du 21 janvier au-dessus de la Manche, à une vingtaine de kilomètres au nord de Guernesey. La porte-parole n’a pas précisé où et quand l’appareil avait été localisé, indiquant seulement que l’AAIB diffuserait un communiqué lundi matin.

L’océanographe et « chercheur d’épaves » David Mearns, dont la société Blue Water Recoveries a été mandatée par la famille du footballeur pour mener les recherches sous-marines, a confirmé la nouvelle à travers deux tweets. « L’épave de l’avion transportant Emiliano Sala et piloté par David Ibbotson a été localisée tôt ce matin par le FPV MORVEN. Comme convenu avec l’AAIB, ils ont déplacé le GEO OCEAN III sur la position que nous leur avons fournie pour identifier visuellement l’avion par le ROV », a écrit David Mearns dans un premier temps.

« Nos pensées vont aux familles »

Il a ensuite confirmé que le Bureau d’enquête britannique sur les accidents aériens (AAIB) ferait une déclaration lundi. « Les familles d’Emiliano Sala et de David Ibbotson ont été informées par la police. Ce soir, nos seules pensées vont aux familles et aux amis d’Emiliano et de David », a-t-il ajouté dans un second tweet.

L’avant-centre Emiliano Sala, auteur de douze buts sur la première moitié de saison en Ligue 1, venait d’être transféré du club de Nantes à celui de Cardiff pour une somme record pour le club gallois estimée par la presse à 17 millions d’euros.

Sala avait été formé à Bordeaux, qu’il avait rejoint à l’adolescence par le biais de Proyecto Crecer, l’école de football fondée par les Girondins en Argentine, dans la province de Cordoba. Prêté à différents clubs (Orléans, Niort, Caen), il avait enchaîné les buts mais sans parvenir à s’imposer à Bordeaux et avait fini par signer à Nantes en 2016 pour un million d’euros.

Avec les Canaris, il était parvenu, enfin, à faire oublier ses allures un peu gauches et sa technique rudimentaire grâce à un réalisme précieux qui avait attiré l’œil de clubs plus huppés. Après avoir vu s’évanouir la possibilité d’un transfert en Turquie à Galatasaray cet été, il avait finalement obtenu un bon de sortie au mercato d’hiver, au grand dam de l’entraîneur Vahid Halilhodzic, ancien grand avant-centre de Nantes des années 1980, avec lequel il avait lié une relation forte.