Fausse alerte à Paris : l’hypothèse d’un acte malveillant privilégiée
Fausse alerte à Paris : l’hypothèse d’un acte malveillant privilégiée
Le Monde.fr avec AFP
Les enquêteurs soupçonnent que l’appel téléphonique qui fait état d’une possible prise d’otages et a provoqué la fermeture du quartier et la mobilisation de dizaines de policiers, n’était pas de bonne foi.
La fausse alerte attentat qui a mobilisé des dizaines de policiers et entraîné la fermeture du quartier des Halles dans le centre de Paris, samedi 17 septembre, pourrait être due à un acte malveillant, selon une source judiciaire citée par l’AFP. C’est un appel à la police, à 15 h 39, qui a fait état d’une possible prise d’otages à l’église St-Leu.
« Les enquêteurs cherchent à déterminer les conditions dans lesquelles cette alerte a été donnée et s’orientent vers une fausse alerte malveillante », a dit cette source à l’AFP. Le parquet de Paris a également ouvert une enquête pour « dénonciation de crime imaginaire » et « divulgation de fausses informations afin de faire croire à une destruction dangereuse ».
Dysfonctionnement de l’application de prévention du gouvernement
L’application du gouvernement Système d’alerte et d’information des populations (SAIP), censée prévenir de toute attaque terroriste en quinze minutes maximum, avait été déclenchée alors que la situation était encore confuse.
Le message évoquait « une intervention en cours des forces de l’ordre à la suite d’un attentat » près de l’église Saint-Leu. De nombreuses rumeurs sur les réseaux sociaux faisaient état de fusillades ou de prises d’otages dans une église, qui se sont révélées bien évidemment fausses. M. Cazeneuve a justifié cet envoi « par précaution » et a, plus globalement, salué « la grande réactivité des forces de l’ordre ».
L’application SAIP avait déjà été critiquée après l’attentat de Nice, le soir du 14 Juillet, où elle avait mis plus de trois heures à envoyer l’alerte. L’envoi de cette fausse alerte soulève de nouvelles questions sur le fonctionnement de cette application.