Les ventes de Nintendo 3DS ont bondi de plus de 30 % cet été, effet indirect de la mode « Pokémon Go ». | CARLOS JASSO / REUTERS

Le géant japonais du jeu vidéo peut remercier la mode estivale de Pokémon Go, le jeu phénomène pour smartphone édité par une ancienne start-up de Google, Niantic. Ses ventes de Nintendo 3DS, sa console portable, ont en effet enregistré une hausse surprise de 39 % par rapport à l’année 2015, a révélé la firme de Kyoto lors de la présentation de son bilan financier pour le premier semestre 2016-2017. Durant l’été, les ventes de jeux Pokémon Rubis Omega et Saphir Alpha ont bondi de 124 % par rapport à la même période l’année précédente, et même de 312 % pour le dernier épisode en date, le duo Pokémon X et Pokémon Y. Deux nouveaux opus, Pokémon Lune et Soleil, sont attendus le 18 novembre.

Il s’agit, avec la vente du club de base-ball américain Seattle Mariners (qui a rapporté 552 millions d’euros), d’une des rares bonnes nouvelles d’un semestre morose pour Nintendo (1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires, en baisse de 31 %). Ses Amiibo, ses figurines de jeu interactives, très populaires en 2015, ont notamment chuté de 67 % par rapport à l’année précédente. La jeune division smartphones de l’entreprise peine par ailleurs à décoller, l’application Miitomo n’ayant rencontré un succès que temporaire. Pokémon Go, lui, n’était pas édité directement par Nintendo.

Tatsumi Kimishima, le président de la firme de Kyoto, en a profité pour souligner qu’aucune information concernant le prix et les caractéristiques techniques de la Switch, la future console hybride et modulable, ne serait dévoilée avant 2017. Nintendo a par ailleurs revu à la baisse ses prévisions de vente au lancement, de 3 à 2 millions d’exemplaires au 31 mars prochain.