Incidents autour d’un oléoduc dans le Dakota du Nord
Incidents autour d’un oléoduc dans le Dakota du Nord
Le Monde.fr avec AFP
Le chantier du Dakota Access Pipeline a suscité ces derniers mois un mouvement de contestation croissant de la part de tribus indiennes, d’écologistes et de défenseurs des droits des Amérindiens.
L’oléoduc de la compagnie Energy Transfer Partners doit acheminer le pétrole extrait dans le Dakota du Nord, à la frontière canadienne, jusque dans l’Illinois. | ANDREW CULLEN / REUTERS
Cent-dix-sept personnes ont été arrêtées, jeudi 27 octobre, par la police dans le Dakota du Nord, près du chantier de l’oléoduc Dakota Access Pipeline, dénoncé notamment par des Amérindiens des grandes prairies du nord des Etats-Unis.
Lors d’échauffourées, des coups de feu ont été tirés et une balle a touché à la main une personne « évacuée de force de la route par les manifestants ». Dans la nuit, plusieurs cocktails Molotov ont été lancés sur les forces de l’ordre et plusieurs feux ont été allumés, alors que les incidents se poursuivaient entre manifestants et policiers.
Les manifestants bloquaient deux routes et s’étaient installés depuis le week-end sur des terrains privés, a raconté une porte-parole de la tribu sioux de Standing Rock. « Les forces de l’ordre ont répondu de façon disproportionnée », selon le président de la tribu, Dave Archambault, dans un communiqué jeudi soir.
La tribu indienne, qui considère que l’oléoduc menace ses sources d’eau potable et plusieurs sites où sont enterrés ses ancêtres, avait demandé au président Barack Obama d’intervenir pour faire arrêter ce chantier et lancer une enquête sur « les exactions des forces de l’ordre sur le site », selon les propos d’une de ses porte-parole, Sue Evans.
L’oléoduc de la compagnie Energy Transfer Partners doit traverser quatre Etats américains et acheminer le pétrole extrait dans le Dakota du Nord, à la frontière canadienne, jusque dans l’Illinois, plus au sud. Il a suscité ces derniers mois un mouvement de contestation croissant aux Etats-Unis de la part de tribus indiennes, d’écologistes et de défenseurs des droits des Amérindiens.
Il y a deux semaines, le gouvernement américain avait demandé le gel de ce chantier, dans un souci d’apaisement, et ce malgré la décision antérieure d’un juge autorisant la poursuite des travaux. Le chantier a pourtant redémarré le 11 octobre.