A Rangoun en Birmannie, le 1er décembre. | ROMEO GACAD / AFP

Les journées sur la Terre sont de plus en plus longues. Mais, il faudra attendre quelque 6,7 millions d’années pour gagner… une minute, affirme une étude publiée mercredi 7 décembre dans Proceedings A, une des revues scientifiques de la Royal Society britannique. A très long terme, la planète bleue a tendance à ralentir, en raison de l’attraction gravitationnelle de la lune et du soleil, responsable des marées. Elle est aussi sensible à divers aléas liés aux mouvements atmosphériques, aux variations des calottes glaciaires, mais aussi aux séismes.

Au cours des vingt-sept derniers siècles, la journée moyenne s’est allongée à un rythme d’environ + 1,8 milliseconde (ms) par siècle, rapporte l’équipe de chercheurs britanniques. C’est « beaucoup moins » que la valeur de 2,3 ms par siècle précédemment estimée, précisent scientifiques. On estimait alors que 5,2 millions d’années « seulement » suffisaient pour gagner une minute.

« C’est un processus très lent », explique à l’Agence France-Presse Leslie Morrison, astronome à la retraite de l’Observatoire Royal de Greenwich et coauteur de l’étude. Pour obtenir cette nouvelle estimation, les chercheurs se sont basés sur des calculs plus complets des forces et phénomènes qui ralentissent la rotation de la Terre. Mais ils ont également utilisé d’anciennes observations d’éclipses enregistrées par les Babyloniens, les Chinois, les Grecs, les Arabes et les Européens. Des observations couvrant une large période, de 720 av. J-C à 2015.