La Banque de France abaisse ses prévisions de croissance à 1,3 % en 2016 et 2017
La Banque de France abaisse ses prévisions de croissance à 1,3 % en 2016 et 2017
Le Monde.fr avec AFP
« La projection pâtit en particulier de perspectives de demande extérieure adressée à la France moins favorables, notamment en raison de l’impact du Brexit », souligne l’institution monétaire.
La Banque de France a abaissé vendredi 9 décembre ses prévisions de croissance pour la France à 1,3 % en 2016 et 2017, puis à 1,4 % en 2018, en raison principalement d’une « dégradation de l’environnement international ».
« La projection pâtit en particulier de perspectives de demande extérieure adressée à la France moins favorables, notamment en raison de l’impact du Brexit », souligne l’institution monétaire, qui tablait jusqu’alors sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 1,4 % cette année, puis 1,5 % en 2017 et 1,6 % en 2018. La révision à la baisse, de 0,2 point pour les deux prochaines années, est donc « significative », reconnaît-elle.
L’économie française ne devrait ainsi plus bénéficier à plein des effets positifs de la baisse du prix du pétrole, à l’origine de gains importants en termes de pouvoir d’achat pour les ménages ces deux dernières années.
Effets négatifs
« Depuis le premier trimestre 2016, le prix du pétrole a rebondi et il devrait continuer à se redresser progressivement jusqu’en 2019 », souligne l’institut monétaire, qui prévoit une « décélération de la demande intérieure », après un pic en 2016.
Les effets négatifs de la hausse du prix du pétrole ne seraient en effet que « partiellement compensés » par la reprise des revenus salariaux, par ailleurs assez lente, dans un contexte de « moindre vigueur de l’activité », selon le document publié vendredi.
A l’image de la Banque de France, la quasi-totalité des institutions internationales ont révisé à la baisse ces derniers mois leurs prévisions de croissance pour la France. La Commission européenne prévoit ainsi 1,3 % de hausse du PIB en 2016 puis 1,4 % l’an prochain, tandis que l’OCDE parie respectivement sur 1,2 % et 1,3 %.
Dans ce contexte, le gouvernement a fini par abaisser légèrement sa propre prévision de croissance 2016, à 1,4 %, tout en maintenant inchangée sa projection pour l’an prochain, à 1,5 %. Une hypothèse qualifiée d’« optimiste » par le Haut conseil des finances publiques (HCFP), chargé d’évaluer la crédibilité des prévisions budgétaires.