Le fleuve Whanganui, dans l’île du Nord, en Nouvelle-Zélande. | JAMES SHOOK / CC-BY-2.5

Une décision qui pourrait être une première mondiale. Un fleuve considéré comme sacré par les Maoris a été reconnu par le Parlement néo-zélandais comme une entité vivante. Le Whanganui, le troisième plus long cours d’eau du pays, s’est vu doter, mercredi 15 mars, d’une « personnalité juridique, avec tous les droits et les devoirs attenants », a détaillé le ministre de la justice, Chris Finlayson.

Le nom maori du fleuve est Te Awa Tupua. La tribu locale lutte pour la reconnaissance de ses droits sur ce cours d’eau depuis les années 1870, a relevé M. Finlayson. « La nouvelle législation est une reconnaissance de la connexion profondément spirituelle entre l’iwi [tribu] Whanganui et son fleuve ancestral. »

Ce statut aura pour traduction concrète que les intérêts du Whanganui seront défendus dans les procédures judiciaires par un avocat représentant la tribu et un autre le gouvernement. L’iwi a également reçu 80 millions de dollars néo-zélandais (52 millions d’euros) au titre des frais de justice ainsi qu’une somme de 30 millions de dollars (19,6 millions d’euros) pour améliorer l’état du cours d’eau.