Frappe en Syrie : le Pentagone affirme avoir détruit 20% des capacités aériennes du régime
Frappe en Syrie : le Pentagone affirme avoir détruit 20% des capacités aériennes du régime
Le Monde.fr avec AFP
Selon le secrétaire à la défense, la frappe américaine a « endommagé ou détruit des installations de carburant et de munitions, des défenses aériennes, et 20% des appareils opérationnels de la Syrie ».
La frappe américaine sur une base aérienne syrienne la semaine dernière a détruit « 20% des appareils opérationnels » du régime de Bachar Al-Assad, a affirmé, lundi 10 avril le secrétaire américain à la défense Jim Mattis. « Le gouvernement syrien serait mal avisé d’utiliser des armes chimiques à nouveau », met en garde le chef du Pentagone dans un communiqué.
Les Etats-Unis ont frappé dans la nuit de jeudi à vendredi avec 59 missiles Tomahawk la base aérienne d’Al-Chaayrate, dans la province centrale de Homs. Une frappe qui répondait à une attaque chimique présumée du régime deux jours avant sur la localité de Khan Cheikhoun (nord-ouest), qui avait fait 87 morts.
Le président américain a « ordonné cette action (...) pour montrer que les Etats-Unis ne resteront pas passifs quand Assad tue des innocents avec des armes chimiques » que son régime était censé avoir détruites, a-t-il déclaré.
Selon le secrétaire à la défense, la frappe américaine a « endommagé ou détruit des installations de carburant et de munitions, des défenses aériennes, et 20% des appareils opérationnels de la Syrie ».
La piste de la base non détruite
Certains observateurs aux Etats-Unis ont regretté que ces frappes n’aient pas cherché à détruire la piste de la base aérienne. Des avions ont en effet réutilisé cette piste dès le lendemain, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Mais selon le chef du Pentagone, « le gouvernement syrien a perdu la capacité de ravitailler en carburant ou de réarmer des avions depuis la base d’Al-Chaayrate et pour l’instant, l’usage de la piste a peu d’intérêt militaire », a-t-il également ajouté.
Les responsables du Pentagone estiment que des armes chimiques pourraient toujours se trouver sur la base aérienne. Mais la frappe aérienne a délibérément évité de frapper les bâtiments de stockage supposés de ces armes, pour éviter la dispersion des produits mortels, a expliqué lundi un porte-parole militaire américain.