Quatre membres d’un comité de vigilance tués par Boko Haram dans le nord du Cameroun
Quatre membres d’un comité de vigilance tués par Boko Haram dans le nord du Cameroun
Le Monde.fr avec AFP
La région de l’Extrême-Nord est confrontée à une résurgence d’attaques attribuées au groupe djihadiste nigérian.
Quatre membres d’un « comité de vigilance d’Amchidé » ont été tués, mardi 22 août, dans un attentat-suicide dans cette localité de l’Extrême-Nord, région camerounaise frontalière du Nigeria, a affirmé à l’AFP un membre d’un autre groupe d’autodéfense actif dans cette ville située dans une zone où sévit le groupe djihadiste nigérian Boko Haram. Une information confirmée par une source sécuritaire de la région.
« Je me trouvais dans mon secteur lorsque j’ai entendu une forte explosion dans un autre coin de la ville », a rapporté ce membre d’un groupe d’autodéfense s’exprimant sous couvert d’anonymat. « Sur place, nous avons constaté qu’un garçon s’était fait exploser au milieu des gars du comité de vigilance. Deux membres de cette équipe sont morts sur place, un autre a rendu l’âme au camp du BIR [Bataillon d’intervention rapide, où il avait été transporté pour les premiers soins] et un autre est décédé à l’hôpital de Mora », le chef-lieu du département où se trouve Amchidé.
Au Cameroun, la région de l’Extrême-Nord est confrontée depuis plusieurs semaines à une résurgence d’attaques attribuées à Boko Haram, après des mois de relative accalmie. Le 5 août, huit civils ont été tués dans un attentat dans le village d’Ouro-Kessoum, à 2 km d’Amchidé. Mi-juillet, quinze civils avaient trouvé la mort dans un double attentat-suicide à Waza, à une cinquantaine de kilomètres d’Amchidé, également proche de la frontière nigériane.
Composés de civils qui livrent des renseignements aux forces gouvernementales pour lutter contre Boko Haram, les comités de vigilance au Cameroun sont particulièrement ciblés par les djihadistes.