Sheryl Sandberg, la directrice des opérations de Facebook, le 18 janvier 2017. / LAURENT GILLIERON / AP

« Nous n’avions jamais souhaité ni envisagé que cette fonctionnalité puisse être utilisée de cette manière – et c’est de notre faute. » Ce mea culpa, signé mercredi 20 septembre par la la directrice des opérations de Facebook, Sheryl Sandberg, survient quelques jours après d’embarrassantes révélations du site ProPublica.

Jeudi dernier, le site américain a montré qu’il était possible pour des annonceurs, sur Facebook, de cibler des utilisateurs du réseau social intéressés par « personne qui déteste les juifs », « comment brûler les juifs » et « histoire de “pourquoi les juifs ruinent le monde” ». Ces catégories sont en fait générées automatiquement par un algorithme de Facebook. Le réseau social avait, après la publication de cet article, supprimé les catégories en question.

« Découvrir ces mots m’a dégoûtée et déçue – dégoûtée par ces points de vue et déçue que nos systèmes aient permis cela. (…) Le fait que des termes haineux ont pu être proposés comme option était totalement inapproprié et un échec de notre part. »

Sheryl Sandberg a ensuite annoncé quelques nouveautés afin de prévenir ce type de problème à l’avenir. A commencer par la clarification des règles liées à la publicité sur Facebook, « pour s’assurer que le contenu qui va à l’encontre de nos règles ne puisse pas être utilisé pour faire de la publicité ciblée ». Elle a surtout annoncé que le processus de modération de ces catégories publicitaires serait renforcé, notamment en ajoutant davantage de « modération humaine ». Mme Sandberg a également annoncé que Facebook allait « créer un programme pour encourager les utilisateurs de Facebook à signaler directement les abus potentiels du système publicitaire [de Facebook] ».