Attaque de Marseille : remise en liberté de deux hommes placés en garde à vue
Attaque de Marseille : remise en liberté de deux hommes placés en garde à vue
Les deux hommes de 24 et 29 ans étaient soupçonnés d’avoir hébergé Ahmed Hanachi, qui a tué deux femmes à coups de couteau devant la gare Saint-Charles le 1er octobre.
Deux jeunes femmes de 20 ans ont été poignardées le 1er octobre devant la gare Saint-Charles. / Claude Paris / AP
Les gardes à vue de deux hommes, interpellés mardi à Toulon dans l’enquête sur l’attaque au couteau à la gare de Marseille qui a fait deux morts, ont été levées vendredi 13 octobre, « en l’absence d’éléments incriminants » selon une source judiciaire. Le premier, âgé de 24 ans, était suspecté d’avoir hébergé le tueur, Ahmed Hanachi, lors d’un de ses passages à Toulon et celui de 29 ans avait été arrêté en compagnie du premier.
Deux frères du tueur interpellés
Ces derniers jours, l’enquête s’est concentrée sur la famille d’Ahmed Hanachi, le Tunisien de 29 ans qui a tué le 1er octobre devant la gare Saint-Charles à Marseille deux cousines de 20 ans avant d’être abattu par des militaires de l’opération Sentinelle. L’un de ses frères, décrit comme un ancien combattant djihadiste dans la zone irako-syrienne, a été arrêté dans le nord de l’Italie à la suite d’un mandat d’arrêt international et devrait être prochainement transféré en France. Les enquêteurs cherchent à savoir s’il a endoctriné Ahmed et provoqué sa radicalisation. Un autre frère, connu pour ses liens avec la mouvance djihadiste, a été arrêté avec son épouse en Suisse. Il a été placé en détention en vue de son expulsion vers la Tunisie.
« Dysfonctionnements »
Interpellé deux jours avant l’attaque pour vol dans un centre commercial de Lyon, Ahmed Hanachi avait été relâché le lendemain, alors qu’il était en situation irrégulière. Cette remise en liberté a suscité une vive polémique et a conduit le gouvernement à mettre fin mercredi aux fonctions du préfet du Rhône. L’Inspection générale de l’administration (IGA), à qui une mission a été confiée, a trouvé « des dysfonctionnements jugés graves ».