Shoot de Diaw, sacre de Marquez, marathon de Beyrouth : ce que vous avez raté ce week-end en sport
Shoot de Diaw, sacre de Marquez, marathon de Beyrouth : ce que vous avez raté ce week-end en sport
Le Monde.fr avec AFP
Ce samedi et ce dimanche, il n’y a pas eu que la défaite française face aux Blacks ou le 10e titre de Teddy Riner. La preuve par LeMonde.fr.
Des sifflets ont retenti dans les tribunes du Stade de France lors du traditionnel Haka des Néo-Zélandais avant d’affronter la sélection française. / FRANCK FIFE / AFP
Oui, les rugbymen français se sont largement fait battre par les All Blacks, au terme d’une première mi-temps où ils n’ont quasiment pas joué, tétanisés par la réputation et le jeu de leur adversaire, même si, en seconde période, les jeunes recrues des Bleus, bravaches, ont montré que l’espoir était possible.
Teddy Riner opposé au Belge Toma Nikiforov en finale du championnat du monde de judo toute catégorie, le 11 novembre à Marrakesh (Maroc). / FADEL SENNA / AFP
Oui, Teddy Riner en a bluffé plus d’un en décrochant son 10e titre mondial – toutes catégories –, samedi soir à Marrakech. A entendre son nom depuis tant d’années, on en avait presque oublié qu’il n’avait que 28 ans. Il est donc légitime qu’il rêve encore d’olympisme.
Au premier plan, la Ferrari de l’Allemand Sebastian Vettel, vainqueur, le 12 novembre, du Grand Prix du Brésil. / EVARISTO SA / AFP
Oui, le ferrariste Sebastian Vettel a remporté l’avant-dernier Grand prix de la saison de Formule 1, mais c’est le quadruple champion du monde Lewis Hamilton qui a suscité l’admiration, remontant de la dernière – et 20e – place à la 4e après s’être offert le luxe de mener un temps, avant d’être obligé de passer par les stands.
Mais il s’est passé autre chose ce week-end dans le monde du sport. Et vous êtes peut-être passé à côté.
Les trois leçons du week-end
- Ton copain, tu défendras
Le gardien des Bleus Steve Mandanda, lors du match France-pays de Galles, remporté (2-0) le 11 novembre au stade de France. / CHRISTOPHE SIMON / AFP
Le gardien de Marseille Steve Mandanda s’est dit « déçu », dimanche, pour son copain Patrice Evra, qui est « vraiment quelqu’un de bien », et dont le contrat avec l’OM a été résilié vendredi 10 novembre après son coup de pied porté à hauteur de tête d’un supporter de son équipe.
« Je suis déçu parce que Pat est vraiment un ami (…), on perd un leader, quelqu’un d’important dans le groupe », a déclaré Mandanda sur TF1 à propos de l’arrière gauche qu’il a côtoyé plusieurs années en équipe de France.
« En tant que joueur professionnel, on se doit de montrer l’exemple, et c’est sûr que ce n’est pas un geste qu’on doit faire. Maintenant, on reste des humains, il y a des choses qui n’ont pas lieu d’être, aussi : les supporters n’ont pas à être au bord du terrain. »
Ceci posé, ce dernier estime néanmoins, « pour en avoir discuté avec [l’intéressé] », que le fait de quitter l’OM est « la meilleure solution pour tout le monde ».
Pour son coup de pied haut à un supporter qui l’invectivait, avant la défaite de Marseille à Guimaraes (1-0), le 2 novembre, en Europa League, Patrice Evra, 36 ans, est suspendu jusqu’au 30 juin 2018 et devra payer une amende de 10 000 euros. En revanche, l’UEFA n’a pas demandé d’extension de la suspension à la FIFA, ce qui aurait empêché Evra de jouer pour un autre club dans le monde.
Dans la foulée, le sélectionneur de l’équipe de France Didier Deschamps, interrogé sur la possible titularisation de Steve Mandanda pour jouer, mardi 14 novembre, le match amical France-Allemagne à Cologne, a répondu : « C’est probable, oui. »
- A Beyrouth, pour ton premier ministre tu courras
« En t’attendant », « Nous te voulons », peut-on lire sur les pancartes brandies par les participants aux 8 km de Beyrouth, le 12 novembre, en référence à leur premier ministre Saad Hariri. / HASSAN AMMAR / AP
Pancartes, affiches, banderoles, tableaux… Tous les supports possibles étaient utilisés, dimanche 12 novembre, par les participants au marathon de Beyrouth pour soutenir, tout au long du parcours tracé dans les rues de la capitale libanaise, leur premier ministre, Saad Hariri, démissionnaire, et actuellement en Arabie saoudite. Depuis le 4 novembre, date de l’annonce de sa démission surprise, il n’est pas rentré dans le pays du Cèdre. Des rumeurs affirment qu’il est retenu contre son gré dans le royaume ultraconservateur.
Adepte de sport, M. Hariri avait coutume de participer au marathon, dont la 15e édition se courait dimanche. Sur la ligne de départ, en centre-ville, des jeunes distribuaient des bouteilles d’eau, des casquettes et des tee-shirts flanqués du message : « Nous courons pour vous ». Le président libanais Michel Aoun avait exhorté, samedi, les participants à courir « en solidarité avec le premier ministre Hariri » et « pour son retour dans son pays ». Il a également appelé Riyad à « clarifier les raisons empêchant M. Hariri de revenir au Liban ». M. Aoun n’a pas formellement accepté la démission de son premier ministre, dont il a qualifié les circonstances d’« inacceptables ».
- Le shoot de la victoire, tu prendras
Quand il rentre son tir à une seconde de la fin du match, Zachery Peacock est persuadé d’arracher la prolongation lors du match de Pro A, entre Bourg-en-Bresse et Levallois. C’était sans compter sur Boris Diaw. Servi sur la remise en jeu, alors que quatre de ses cinq adversaires fêtent le panier de l’Américain, le capitaine des Bleus, et désormais joueur de Levallois, rentre un shoot du milieu de terrain, qui offre la victoire à son équipe, et qui refroidit en même temps le public et les joueurs adverses.
Le match @JLBourgBasket 🆚 @LevalloisMetro nous a réservé une fin de match épique : 3 pts égalisateur de Peacock qui… https://t.co/wrl809l0OA
— LNBofficiel (@LNB)
En guise de célébration, le Francilien s’est contenté de serrer le poing, ce qui a fait rire ses coéquipiers en équipe de France, Evan Fournier et Rudy Gobert.
Nan mais Babac il rentre un shoot du milieu de terrain pr gagner le match et juste il sert le poing comme s'il vena… https://t.co/fVTpp7AneX
— EvanFourmizz (@Evan Fournier)
Interrogé sur ce shoot improbable en conférence de presse, Boris Diaw s’est contenté de dire qu’il avait eu « un peu de chance ». Le Français avait déjà porté son équipe lors de cette rencontre avec 17 points, six rebonds et six passes décisives. Au classement, Levallois occupe la 15e place. Bourg-en-Bresse est 6e. Le Mans est seul en tête, tandis que Chalon-sur-Saône ferme la marche.
L’homme du week-end : Marc Marquez
La « 93 » Repsol Honda de Marc Marquez, le 12 novembre, sur la piste de Cheste, près de Valence (Espagne). / JOSE JORDAN / AFP
Marc Marquez a été sacré pour la 4e fois champion du monde moto GP dimanche. « Rien n’est normal avec moi », a plaisanté l’Espagnol à l’arrivée de l’ultime Grand Prix moto de la saison qu’il a remporté dans son pays. Visiblement soulagé, le pilote Honda s’assure ainsi son 4e sacre mondial dans la catégorie reine (2013, 2014, 2016, 2017), le 6e toutes catégories confondues (en 125cc en 2010, en Moto2 en 2012).
Parti en pôle, Marc Marquez a prudemment cédé la tête à Johann Zarco (Tech3) après trois tours. Il a repris le commandement au Français à huit tours de l’arrivée, avant une sortie de piste spectaculaire. « On reste des êtres humains, on commet ce genre de petite erreur de temps en temps », a-t-il plaidé. Au prix d’une incroyable acrobatie, en appui sur son genou et son coude droits, son écart s’est soldé par un simple passage dans les graviers et la perte de trois places. « Je ne sais pas comment j’ai réussi à redresser la moto », a expliqué le Catalan tombé à 27 reprises cette saison.
« En début de saison, j’ai vécu des moments très difficiles, je perdais mes cheveux à cause du stress », a-t-il rappelé, avant de remercier son équipe, « une deuxième famille ».
Deuxième à Valence et 6e au général, l’Avignonnais Johann Zarco frôle l’exploit pour sa première saison en MotoGP. « J’y ai cru jusqu’au bout après la sortie de Marquez », a déclaré le vainqueur en Moto2 de 2016 – et prend date.
Le chiffre qui en dit long : 17
C’est le nombre d’années que les tenniswomen américaines ont mis pour remporter un nouveau titre en Fed Cup. Dix-sept années après le succès d’une équipe composée de Monica Seles, Lindsay Davenport, Jennifer Capriati et Lisa Raymond, en 2000, face aux Espagnoles (5-0), les Américaines sont à nouveau sacrées en équipe. Cette fois-ci, elles sont venues à bout des Biélorusses (3-2), à Minsk.
Favorites, elles ont pourtant eu du mal à remporter ce nouveau titre en équipe. Coco Vandeweghe leur avait offert le premier point en simple (6-4, 6-4), avant que Aryna Sabalenka égalise pour les Européennes, face à Sloane Stephens (6-3, 3-6, 6-4). Dans le troisième match, Vandeweghe avait donné un nouvel avantage aux siennes (7-6, 6-1), avant qu’Aliaksandra Sasnovich n’égalise à deux partout, en prenant, elle aussi le dessus, sur Stephens (4-6, 6-1, 8-6). Finalement, Shelby Rogers et Coco Vandeweghe ont offert le titre aux Etats-Unis lors du double, où elles se sont imposées face à Aryna Sabalenka et Aliaksandra Sasnovich (6-3, 7-6).
USA are #FedCup World Champions! @CoCoVandey and @Shelby_Rogers_ defeat #Sabalenka and #Sasnovich 63 76(3) to clinc… https://t.co/LmSdBBeD8G
— FedCup (@Fed Cup)
Dix-sept ans après leur dernier titre, les Américaines remportent leur 17e Fed Cup. Ça ne s’invente pas.
Les wikis du week-end
Niveau : facile
Défenseur et capitaine marocain, j’ai inscrit l’un des deux buts de ma sélection, face à la Côte d’Ivoire (2-0), ce qui permet à mon pays de retrouver la phase finale de la Coupe du monde pour la première fois depuis 1998.
Niveau : difficile
Attaquant péruvien, je n’ai pas pu faire mieux qu’un match nul (0-0) face à la modeste équipe de Nouvelle-Zélande lors des barrages allers qualificatifs pour la Coupe du monde, malgré une énorme occasion sortie sur la ligne par le gardien adverse en début de la rencontre.