Chaque année, quelque 150 candidats tentent le concours d’entrée au cursus de l’Enacr et du CNAC. Une quinzaine seront admis. / Patricia Hardy / Cnac

Sous le chapiteau jaune, rouge et noir de l’Ecole nationale des arts du ­cirque de Rosny-sous-Bois (Enacr, Seine-Saint-Denis), un élève trapéziste virevolte et chute dans un filet de protection. Dix mètres plus bas, un acrobate monte et descend à toute vitesse un mât chinois tandis que, ­derrière lui, une apprentie équilibriste marche sur les mains. ­Alignés le long d’un tapis, une ­dizaine d’élèves les observent tout en s’étirant. Tous sont étudiants en première année à l’école du cirque et effectueront leurs deuxième et troisième ­années au Centre national des arts du cirque (CNAC), à Châlons-en-Champagne (Marne).

La formation est gratuite mais les étudiants doivent s’acquitter de 150 euros de droits d’inscription chaque année. Une somme dérisoire qui attire bien au-delà de la France.

En partenariat avec l’université de Picardie-Jules-Verne, située à Amiens, le cursus entre l’Enacr et le CNAC, conçu en trois ans, ­délivre un diplôme national ­supérieur professionnel d’artiste de cirque (DNSP, niveau III), ainsi qu’une licence en arts du spectacle, option arts du cirque. « Chaque année, ils sont environ cent cinquante à tenter leur chance au concours d’entrée pour faire ­partie de la quinzaine ­d’admis », détaille Gérard Fasoli, le directeur du CNAC. Et pour cause, l’école fait partie des deux seuls établissements, avec l’Académie Fratellini de Saint-Denis, à délivrer un DNSP, équivalant à une licence.

La formation est gratuite mais les étudiants doivent s’acquitter de 150 euros de droits d’inscription chaque année. Une somme dérisoire qui attire bien au-delà de la France.

Certains viennent d’Italie, d’Espagne, d’Angleterre et même d’Amérique latine pour suivre l’enseignement délivré par des professionnels issus des plus prestigieuses compagnies de cirque. S’il n’y a pas de « profil type » pour intégrer la formation publique, « mieux vaut avoir suivi une école préparatoire avant de se présenter », conseille Gérard Fasoli.

Un concours sur cinq jours

Pour Marie Seclet, professeure de disciplines aériennes, « l’idéal est de se former, entre cinq et dix ans avant le concours, au sein d’une structure pour amateurs, afin d’acquérir des bases artistiques solides et une bonne condition physique. Ensuite, l’idéal est de suivre une option cirque au baccalauréat pour se perfectionner ».

Un chemin initiatique que ­Marin Garnier, 21 ans, a emprunté dès le collège. « J’ai commencé par des cours particuliers de jonglerie en classe de 3e. Ensuite, j’ai choisi un lycée qui propose une option cirque en 1re littéraire », explique-t-il. Cette orientation stratégique lui permet alors de peaufiner sa formation grâce à la « dizaine d’heures d’enseignement hebdomadaires » prévues dans le programme. De quoi lui apporter « une base artistique et sportive ­indispensable pour présenter le concours ». Un véritable parcours du combattant étalé sur cinq jours, avec, au menu, des épreuves de danse, de théâtre, d’acrobatie…

Une classe préparatoire

María Jesús, 22 ans, sa partenaire dans un numéro d’équilibriste, a opté pour une formation plus courte mais plus intensive : elle s’est entraînée durant un an au sein d’une compagnie de danse au Chili, son pays d’origine, avant d’intégrer la classe préparatoire de l’Enacr, destinée à ­présenter le concours d’entrée. Une année qui, cumulée à la ­première année du DNSP, lui a permis d’obtenir le brevet artiste des techniques du cirque (BATC), un diplôme de ­niveau baccalauréat.

Salon des formations artistiques du « Monde », samedi 2 et dimanche 3 décembre 2017

Plus de 100 écoles de mode, de design, de cinéma, de graphisme, de jeux vidéo, d’architecture seront présentes lors du Salon des formations artistiques (le START) du groupe « Le Monde », organisé le premier week-end de décembre à Paris, aux Docks - Cité de la mode et du design.

Des défilés de mode et des ateliers permettront de se faire une idée des différents cursus. Sont également prévues des conférences thématiques, animées par des journalistes de Télérama.

Le salon est précédé de la parution, dans Le Monde daté du 30 novembre et sur Lemonde.fr/ecoles-d-art, d’un supplément consacré aux formations artistiques.

Entrée gratuite, préinscription (recommandée) et informations sur http://www.le-start.com/