Les zones blanches du réseau mobile en 5 chiffres
Les zones blanches du réseau mobile en 5 chiffres
Par Aurélia Abdelbost
Le gouvernement a annoncé le 14 janvier avoir conclu un accord avec les quatre opérateurs de téléphonie mobile afin de garantir une couverture de qualité partout en France.
A l’heure du passage de la 3G à la 4G, téléphoner avec son portable n’est pas encore chose simple dans 541 centres-bourgs situés en zone blanche, selon un arrêté du 5 mai 2017. Mais le problème devrait enfin être pris à bras-le-corps par les opérateurs. « Il n’y aura plus de zones blanches », a assuré Julien Denormandie, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la cohésion des territoires, dans une interview au JDD, dimanche 14 janvier.
Les quatre opérateurs se sont engagés à fournir 5 000 installations supplémentaires pour un investissement de plus de 3 milliards d’euros d’ici à cinq ans. Quel est l’état actuel du réseau ? Peut-on passer un appel de qualité irréprochable depuis une zone rurale ? Eléments de réponse en chiffres.
En moyenne, 11 % de la population n’est pas couverte par la 4G alors que 99 % dispose de la 3G, d’après les données de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) en juillet 2017. Le territoire, lui, est couvert à 91,5 % par la 3G et à 60 % par la 4G, selon la même source. Cela place la France au 24e rang sur 28 au sein de l’Union européenne pour la 4G, selon la Commission européenne.
Pour les personnes qui n’habitent pas en ville, le débit est loin d’être au rendez-vous. A l’heure actuelle, regarder une vidéo de qualité irréprochable, à l’intérieur d’un bâtiment ou à l’extérieur, dans une zone rurale, ne peut être garanti à 100 % par aucun opérateur. Free se distingue avec un taux particulièrement plus faible que les autres.
Le réseau d’Internet mobile devrait tout de même s’améliorer rapidement, plus de 10 000 communes aujourd’hui couvertes en 2G ou 3G devant passer à la 4G d’ici à 2020, selon l’annonce du gouvernement. Cette technologie permet d’augmenter largement le débit, en zone rurale par exemple, la 4G permet d’augmenter de 150 % son débit.
Si l’on observe les statistiques de l’Arcep pour les appels maintenus pendant deux minutes de qualité parfaite, en zone rurale, on remarque que des progrès peuvent encore être faits.
En plus des « zones blanches », les opérateurs devront « couvrir les principaux axes de transport, et notamment les 30 000 km de lignes ferroviaires, lignes de TER comprises », a précisé Julien Denormandie. Car passer un appel depuis un wagon de train sans être coupé n’est pas toujours une mince affaire. En moyenne, 22 % des appels passés dans les TGV sont coupés.
Et il ne faut pas être pressé si l’on souhaite surfer sur Internet pendant le trajet : en moyenne, seulement 32 % des pages se chargent en moins de 5 secondes.