Un véhicule Renault Captur au Salon de l’auto de Bruxelles, le 13 janvier 2017. / Francois Lenoir / REUTERS

Le groupe Renault n’avait jamais vendu autant de véhicules de son histoire, à près de 3,8 millions d’unités (+ 8,5 %). Une croissance qui ne se fait pas en sacrifiant les marges, au contraire. Le constructeur a présenté, vendredi 16 février, un chiffre d’affaires pour l’année 2017 de 58,8 milliards d’euros, en hausse de 14,7 %, avec à la clé une marge opérationnelle de 6,6 % contre 6,4 % en 2016.

En ne tenant pas compte des résultats de sa filiale russe Avtovaz, la marge serait encore meilleure, à 6,8 %. « Pour le groupe Renault, 2017 a été une nouvelle année record », s’est ainsi félicité le PDG Carlos Ghosn. Si l’on se penche sur la seule rentabilité de l’automobile (hors financement automobile), celle de la firme au losange atteint 5,1 %. Cela reste plus modeste que celle de ses concurrents généralistes, d’ores et déjà au-dessus de 6 % de marge d’exploitation.

Un bénéfice replet

La progression des ventes explique bien sûr ces très bons résultats, car elle apporte 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2017. Renault, Dacia ou Avtovaz vendent bien plus de voitures et, en outre, ces marques gagnent davantage d’argent par véhicule vendu.

La croissance des revenus de la société tient aussi à d’autres facteurs. D’abord, les ventes de composants ou la fabrication pour ses partenaires Nissan ou Daimler. Le groupe français a réalisé environ 7,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour ses alliés, soit près de 15 % de ses revenus. C’est une progression de 1,3 milliard d’euros en 2017. De même, grâce aux synergies avec ces mêmes alliés, Renault a encore baissé ses coûts, notamment en matière de recherche et développement ou de logistique.

Au-delà d’un solide chiffre d’affaires, Renault affiche un bénéfice plus que replet, à 5,2 milliards d’euros, en croissance de près de 50 % sur un an. Depuis 2001, le résultat net du groupe est gonflé par sa participation dans Nissan. Et cette année, cela ne fait pas exception avec un apport du constructeur japonais de 2,8 milliards d’euros, en progression de 1,2 milliard d’euros sur un an ! Le Losange peut remercier le président Donald Trump. Sa réforme fiscale a permis de renforcer significativement les résultats financiers du groupe nippon aux Etats-Unis.