La FIFA réautorise les matchs officiels dans certaines villes d’Irak
La FIFA réautorise les matchs officiels dans certaines villes d’Irak
Le Monde.fr avec AFP
Ils étaient interdits depuis les années 1990. Seules les villes d’Erbil, Bassorah et Kerbala pouvaient organiser des matches amicaux, sous réserve que la situation soit stable.
L’annonce a été faite par le président Gianni Infantino, vendredi 16 mars à Bogota. / LUIS ACOSTA / AFP
L’Irak ne devra plus se contenter des compétitions amicales. La Fédération internationale de football (FIFA) a autorisé vendredi 16 mars la reprise des matchs officiels en Irak, où ils étaient interdits depuis les années 1990 pour des raisons de sécurité. Les villes concernées sont Erbil, Bassorah et Kerbala, a précisé le président de la FIFA, Gianni Infantino, à l’issue d’une réunion du conseil de l’organisme à Bogota.
Dans ces trois localités, il était seulement permis, depuis l’an dernier, d’organiser des matchs amicaux, sous réserve que la situation en termes de sécurité reste « stable ». A partir du 21 mars, l’Irak accueillera ainsi le Qatar et la Syrie pour un tournoi amical à Bassora.
« La FIFA donne son feu vert, mais l’organisateur du championnat doit prendre la décision » de disputer ou non les rencontres, a précisé M. Infantino. L’organisme n’accepte pas « encore » la requête des autorités irakiennes d’organiser des matchs à Bagdad, mais le président de la FIFA a promis de continuer à étudier la demande. Depuis des années, l’Irak construit des stades et multiplie les appels du pied aux vedettes et instances dirigeantes du football pour tenter de revenir dans le jeu.
Un feu vert précieux
Guerres à répétition, embargo puis invasion sous le régime de Saddam Hussein, violences confessionnelles et attaques djihadistes par la suite : la situation sécuritaire de l’Irak ces dernières décennies les avait poussés à interdire toute rencontre officielle dans le pays, forçant l’équipe nationale et les clubs irakiens à s’exiler.
En 2012, la FIFA avait bien levé sa sanction. Mais dès le premier match international organisé – Irak-Jordanie à Erbil, au Kurdistan –, une coupure d’électricité l’avait forcée à rétro-pédaler.
Pour Bagdad, qui s’est déclaré en décembre « vainqueur » du groupe Etat islamique (EI), ce feu vert de la FIFA est précieux. D’autant que les violences ont de fait sensiblement faibli dans le pays, même si la menace djihadiste demeure.