Lanvin : Olivier Lapidus quitte ses fonctions de directeur artistique
Lanvin : Olivier Lapidus quitte ses fonctions de directeur artistique
Le Monde.fr avec AFP
Le créateur français était à ce poste depuis moins d’un an. L’annonce de la maison de haute couture fait suite à son rachat par le chinois Fosun.
Une petite année et puis s’en va. Le créateur français Olivier Lapidus quitte ses fonctions de directeur artistique de Lanvin, moins d’un an après avoir été nommé en remplacement de Bouchra Jarrar, a annoncé, jeudi 22 mars, la maison Lanvin. Cette décision fait suite au rachat en février de la société, en difficulté financière, par le chinois Fosun.
« M. Olivier Lapidus quitte dès à présent ses fonctions de directeur artistique, et l’actuelle équipe de création Lanvin assumera temporairement la responsabilité des collections femmes », a fait savoir la maison Lanvin dans un communiqué. Le créateur français « se consacrera de nouveau pleinement à sa propre marque ».
Le couturier a présenté seulement deux collections pour Lanvin : une première faite dans l’urgence l’été dernier, qui avait été accueillie très froidement, et une autre misant sur les couleurs vives pour l’automne-hiver 2018-2019.
Haute couture et haute technologie
« Olivier a dirigé la maison pendant une période de transition, entre deux propriétaires. Nous l’en remercions et lui souhaitons beaucoup de succès avec sa marque et dans ses projets futurs », a déclaré Joann Cheng, nouvelle directrice générale de Lanvin par intérim, dont la nomination a été annoncée jeudi.
Diplômé de la chambre syndicale de la couture parisienne, Olivier Lapidus a été pendant onze ans directeur artistique de la maison Lapidus, jusqu’à l’arrêt de l’activité haute couture en 2000. En Chine où il a poursuivi son parcours, il a remporté des concours d’Etat et habillé l’aviation civile. De retour en France en 2003, il a dessiné ensuite diverses gammes d’objets, mobilier, matériaux lumineux, lunettes, travaillé pour Pronuptia, conçu un hôtel.
Olivier Lapidus prônait dès les années 1990 un mariage entre haute couture, artisanat et laboratoires de recherche industrielle, concevait robes à panneaux solaires, en fibres de fruits ou en poussière de pierres précieuses.