A Pau, un homme de 32 ans meurt après avoir été roué de coups
A Pau, un homme de 32 ans meurt après avoir été roué de coups
Par Le Monde.fr (avec Yann Bouchez)
La victime, un Français d’origine burkinabée, est morte vendredi dans la ville béarnaise après avoir été la cible d’une dizaine de personnes. Aucune interpellation n’a eu lieu pour le moment, selon les informations du « Monde ».
Un homme de 32 ans, de nationalité française et d’origine burkinabée, est mort vendredi 18 mai à Pau (Pyrénées-Atlantiques), après avoir été roué de coups par une dizaine de personnes. La scène s’est déroulée aux alentours de 19 heures, dans le quartier de Saragosse.
« Les faits se sont déroulés en plein jour, avec un certain nombre de témoins qui nous ont permis d’établir qu’a priori c’était une rixe collective qui a été dirigée contre ce monsieur, lequel serait décédé des suites de ses blessures », a précisé au Monde la procureure de la République de Pau, Cécile Gensac, qui n’était pas en mesure de confirmer l’âge des agresseurs présumés.
Au début de la rixe, la victime aurait été la cible d’une dizaine de personnnes, selon la magistrate : « Ce qui semble ressortir des témoignages c’est que s’ils étaient environ dix au début, ils étaient moins nombreux à la fin. » Selon une source policière au Monde, aucune interpellation n’avait encore eu lieu, dimanche en milieu d’après-midi.
Bayrou dénonce des « actes de violence intolérables »
Mme Gensac a fait savoir que la victime, qui habitait à Pau chez ses parents à proximité du quartier où il est mort, n’était pas connu des services de police et que cette rixe n’était pas un règlement de comptes interne à la cité.
« A priori c’était quelqu’un qui était déjà venu s’entraîner sur le terrain multisport de la plaine des jeux » du quartier de Saragosse, là où s’est déroulé le drame, a-t-elle expliqué. La magistrate a par ailleurs demandé une autopsie à l’institut médico-légal de Toulouse « qui se déroulera dans le courant de la semaine prochaine ».
De son côté, le maire de Pau François Bayrou a dénoncé des « des actes de violence intolérables et criminels, commis – circonstance aggravante – semble-t-il par des adolescents. On voit bien qu’il existe dans certains quartiers des réseaux prêts à toutes les violences pour imposer leur loi, en s’abritant souvent derrière l’âge des délinquants ».