Lors d’une campagne de vaccination contre la poliomyélite au Pakistan, le 9 avril 2018. / RIZWAN TABASSUM / AFP

Les autorités de Papouasie-Nouvelle-Guinée ont déclaré lundi 25 juin être « profondément préoccupées » par un cas avéré de poliomyélite « et par le fait que le virus circule » dans cet Etat du Pacifique. « Notre priorité immédiate est de réagir et d’empêcher que d’autres enfants soient infectés », a fait savoir le ministre de la santé, Pascoe Kase.

Un cas confirmé de la maladie a été repéré chez un garçon de 6 ans de la province de Morobe présentant une faiblesse des membres inférieurs. La maladie a été décelée à la fin d’avril et la paralysie associée au virus a été confirmée en mai.

Les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies ont expliqué que le virus avait également été isolé dans les selles de deux enfants sains de la même localité ; ce qui « est constitutif d’une épidémie », selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Dernier cas en 1996

La poliomyélite, qui peut être prévenue par un vaccin, est une maladie infectieuse causée par un virus envahissant le système nerveux et qui peut engendrer des paralysies irréversibles en quelques heures. Elle touche surtout les enfants en bas âge.

Le dernier cas remonte à 1996. La Papouasie avait été déclarée exempte de polio en 2000 en même temps que le reste de la région du Pacifique ouest.

Selon l’OMS, la couverture vaccinale pour la polio est faible dans la province de Morobe, sur la côte septentrionale. Seuls 61 % des enfants reçoivent les trois doses recommandées.

Le nombre de cas de polio dans le monde a chuté de plus de 99 % depuis 1988, quand ils étaient estimés à 350 000, contre 22 cas recensés en 2017, d’après l’OMS. Seuls trois pays – l’Afghanistan, le Nigeria et le Pakistan – figuraient en mars sur sa liste des pays où la polio est endémique.