Etats-Unis : l’audition houleuse de l’agent du FBI Peter Strzok, accusé d’être anti-Trump
Etats-Unis : l’audition houleuse de l’agent du FBI Peter Strzok, accusé d’être anti-Trump
Le Monde.fr avec Reuters
Durée : 03:07
L’agent du FBI Peter Strzok a été entendu par une commission du Congrès états-unien pendant près de dix heures, jeudi 12 juillet. Il a participé aux enquêtes sur Hillary Clinton et Donald Trump à la fin de 2016.
Il était entendu par le Congrès après que sa correspondance privée avec Lisa Page, une juriste de la police fédérale américaine dont il a été l’amant de 2015 à 2017, alors qu’ils étaient tous deux au FBI, a révélé leur opposition au candidat républicain.
Cette relation extraconjugale a conduit Donald Trump à affubler le duo du sobriquet « amants du FBI ». Peter Strzok et Lisa Page sont aujourd’hui au centre d’une campagne républicaine visant à discréditer le FBI et l’équipe du procureur spécial Robert Mueller, dont ils ont fait brièvement partie, sur l’enquête concernant une éventuelle collusion entre l’équipe de campagne de M. Trump et la Russie pour le faire élire en 2016.
« Donald Trump ne va jamais devenir président. Hein, hein ? », demande Page. « Non. On l’en empêchera », répond son amant. C’est le SMS le plus problématique échangé avec sa maîtresse Lisa Page, employée comme juriste au FBI au moment des faits. Y avait-il une conspiration du FBI pour mettre des bâtons dans les roues de Donald Trump ? « Mon sentiment, c’est que la population américaine n’élirait pas Donald Trump à cause de son comportement horrible, répugnant, explique-t-il, dans une référence aux attaques du candidat contre « la famille immigrée d’un héros de guerre mort au combat ». « Je ne sous-entendais absolument pas que moi ou le FBI comptions influencer le scrutin en faveur d’un candidat », se défend l’agent, très remonté.
Il faisait référence à un discours en 2016 dans lequel Donald Trump s’en était pris au père d’Humayun Khan, un officier d’origine pakistanaise mort en Irak en 2004, qui avait fait un émouvant discours lors de la convention démocrate. Les républicains espéraient par cette audience ébranler la crédibilité de l’enquête et saper les accusations d’entrave à la justice qui pèsent sur le président et pourraient conduire à une procédure de destitution.