Le logo du Milan AC. / AI Project / REUTERS

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a autorisé vendredi 20 juillet le Milan AC à réintégrer la Ligue Europa, dont le club italien, qualifié sportivement pour la compétition, avait été exclu par l’UEFA pour avoir ne pas avoir respecté le fair-play financier.

Le TAS a « partiellement confirmé l’appel du Milan AC » en annulant la sanction prononcée à la fin de juin par l’instance de contrôle financier des clubs de l’UEFA (ICFC), tout en confirmant que l’équipe lombarde avait bel et bien enfreint les règles du fair-play financier, dans un communiqué où il demande à l’UEFA de prendre une « mesure disciplinaire proportionnée ».

« Milan est réintégré en Ligue Europa pour le moment. Et le cas est renvoyé à l’UEFA pour une nouvelle décision », a-t-on expliqué au TAS. Le TAS qui a considéré, explique-t-il dans un communiqué, que « des éléments importants n’avaient pas été correctement pris en compte » par l’UEFA ou « n’avaient pas pu être correctement pris en compte », « en particulier le fait que la santé financière du club était maintenant meilleure, à la suite du récent changement de propriétaire du club ».

Une gestion financière pointée du doigt

Les représentants du club lombard, avec le directeur général Marco Fassone en chef de délégation, étaient venus jeudi à Lausanne pour présenter leurs arguments, au cours d’une audience qui a débuté aux alentours de 9 h 30, heure locale, pour s’achever peu après 19 heures. L’UEFA avait décidé à la fin du mois de juin d’exclure le Milan AC de la prochaine édition de l’Europa League, pour lequel il s’était qualifié sur le terrain.

La gestion financière du prestigieux club italien avait été pointée du doigt, depuis son rachat en avril 2017 pour 740 millions d’euros par un groupe d’investisseurs chinois menés par le mystérieux Li Yonghong. Le nouveau propriétaire a cédé la main en juillet au groupe d’investissement américain Elliott, auprès duquel il avait contracté un emprunt colossal pour financer ses onéreux achats de joueurs — une dette (32 millions d’euros) que M. Li n’a pas pu honorer à son arrivée à échéance, le 6 juillet, ce qui l’a poussé vers la sortie.