Canicule : coup de chaud sur l’Ile-de-France, neuf départements en vigilance orange
Canicule : coup de chaud sur l’Ile-de-France, neuf départements en vigilance orange
Le Monde.fr avec AFP
Conséquences de la vague de chaleur : un pic de pollution à l’ozone ; des restrictions de la circulation dans la région ; et l’ouverture de salles où se rafraîchir à Paris.
Ventilateurs et brumisateurs sont à nouveau de sortie. L’Ile-de-France va connaître un coup de chaud jusqu’à vendredi, avec pour conséquence un pic de pollution à l’ozone, des restrictions de la circulation dans la région et l’ouverture de salles où se rafraîchir à Paris.
Mercredi 25 juillet, Météo-France a placé neuf départements en vigilance orange jusqu’à au moins jeudi matin : Paris, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, les Hauts-de-Seine, Seine-et-Marne, les Yvelines, l’Essonne, le Val-d’Oise, le Nord. « Il s’agit d’un phénomène non remarquable mais nécessitant une vigilance particulière, notamment pour les personnes sensibles ou exposées », souligne Météo-France.
Les véhicules les plus polluants seront interdits mercredi à Paris et en proche banlieue. Cette mesure concerne les véhicules non classés (pour la plupart dont l’immatriculation est antérieure à 1997) et les véhicules de classe 4 et 5, selon la classification des vignettes Crit’Air, obligatoires à Paris.
Un forfait « antipollution » de 3,80 euros pour la journée permettra d’emprunter les transports en commun franciliens mercredi et jeudi. La région Ile-de-France prendra aussi en charge les coûts pour le covoiturage sur les trajets de courte distance.
« Mercredi après-midi, les températures resteront orientées à la hausse avec 34 à 37 degrés attendus », selon le bulletin de Météo-France, qui prévoit que « les nuits seront elles aussi de plus en plus chaudes ». Les températures devraient connaître une « baisse sensible » durant le week-end, avant de repartir à la hausse la semaine prochaine.
Episode de pollution à l’ozone
Les effets de ces fortes chaleurs se font déjà sentir en Ile-de-France, avec un épisode de pollution à l’ozone. Ce gaz corrosif, qui favorise l’asthme et peut aggraver des troubles cardio-vasculaires ou respiratoires, se forme sous l’action d’un fort ensoleillement et de températures élevées par la combinaison de deux polluants : les composés organiques volatils (COV), émis par des sources naturelles mais également par l’industrie, et les oxydes d’azote (NO2), principalement émis par le trafic routier.
L’organisme de surveillance de la qualité de l’air Airparif prévoit mercredi, pour la troisième journée d’affilée, un dépassement du seuil d’information de 180 g/m3.
« On ne voit pas d’amélioration jeudi », faute de vent, prévient Patrick Garnoussi, prévisionniste à Airparif.
Des îlots de fraîcheur
Pour lutter contre la pollution, la circulation en Ile-de-France a été réduite mardi de 20 km/h, et les poids-lourds de plus de 3,5 tonnes devront contourner l’agglomération parisienne.
La préfecture a aussi demandé de réduire le fonctionnement des installations fixes des industries dont les émissions de composés organiques volatils contribuent à l’épisode.
Le préfet de Paris a déclenché le niveau 3 du plan de gestion de la canicule à Paris, qui correspond à une « alerte canicule ». Un numéro de téléphone (39 75) a été activé pour les personnes les plus fragiles.
Des salles où se rafraîchir sont ouvertes entre 14 heures et 18 heures, dans des mairies d’arrondissement ou des centres d’action sociale de la ville de Paris. L’application Extrema Paris, disponible sur smartphone, permet de repérer des îlots de fraîcheur, comme les parcs, les églises ou les lieux brumisés, ouverts le jour ou la nuit.
D’autres salles sont ouvertes, par exemple dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).
Le distributeur Veolia Eau d’Ile-de-France refait campagne pour lutter contre l’ouverture intempestive de bouches à incendie en région parisienne, un phénomène apparu en 2015 qui complique le travail des pompiers et entraîne d’importantes pertes d’eau.
Le thermomètre va aussi grimper dans d’autres régions, sans atteindre forcément des niveaux caniculaires. « Les 35 °C pourront être atteints dans le Nord, l’Est, en journée mais il faut aussi voir les températures nocturnes », pour parler d’un épisode de canicule, précise le prévisionniste de Météo France.
« Sur les autres départements en vigilance jaune canicule, le pic de chaleur est attendu également pour vendredi, mais soit la durée de l’épisode, soit les températures maximales prévues, ne justifient pas leur placement en vigilance orange », explique Météo-France dans son bulletin.
Des restrictions d’usage de l’eau ont été prises dans plusieurs départements de l’ouest de la France en raison de la sécheresse, particulièrement en Vendée.
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