Agressions au couteau à Paris : le suspect mis en examen et écroué
Agressions au couteau à Paris : le suspect mis en examen et écroué
L’homme qui a blessé dimanche soir à l’arme blanche sept personnes dans le 19e arrondissement de Paris a été mis en examen du chef de tentatives d’homicides volontaires.
Sur les lieux de l’attaque du 9 septembre du quai de Loire, à Paris. / GONZALO FUENTES / REUTERS
L’homme de nationalité afghane qui a blessé sept personnes à coups de couteau et barre de fer, dimanche soir à Paris, pour des raisons encore inconnues, a été mis en examen pour tentatives de meurtres et placé en détention provisoire, a annoncé mercredi 12 septembre au soir une source judiciaire.
Après quarante-huit heures de garde à vue, le suspect âgé de 30 ans a été présenté mercredi dans la journée à un magistrat instructeur dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par le parquet de Paris pour « tentatives d’homicides volontaires ».
Un juge des libertés et de la détention a ordonné son incarcération provisoire conformément aux réquisitions du parquet, a précisé la source judiciaire.
Pas de raison connue
Pour l’heure, le caractère terroriste des faits n’a pas été établi et cette qualification n’a donc pas été retenue « à ce stade par les enquêteurs », avait souligné une source proche de l’enquête mercredi dans la journée. En l’état, les investigations « n’ont pas permis jusqu’à présent d’expliquer les raisons du passage à l’acte », avait ajouté cette source, tout en précisant qu’elles allaient se poursuivre dans le cadre de l’information judiciaire.
Dimanche, l’agresseur s’en est pris à des passants, peu avant 23 heures le long du canal de l’Ourcq, un quartier animé dans le nord de Paris.
Maîtrisé par des témoins qui lui avaient jeté des boules de pétanque, le suspect avait été interpellé par la police, placé en garde à vue et hospitalisé dimanche soir.
Blessés grièvement
Sept personnes ont été blessées, dont quatre grièvement, touchées par des coups de couteau et de barres de fer. Parmi elles figuraient deux touristes anglais quinquagénaires et un touriste égyptien d’une quarantaine d’années, ainsi qu’un jeune habitant du quartier.
Mercredi matin, trois victimes étaient toujours hospitalisées dont une dans un état jugé critique, selon la source judiciaire. Si le mystère demeure sur le mobile et les circonstances de ces agressions, les enquêteurs ont toutefois écarté l’hypothèse que le suspect ait agi sous l’emprise de la drogue, après une analyse toxicologique qui s’est révélée négative.
Par ailleurs, l’examen psychiatrique durant sa garde à vue n’a pas révélé « de cause d’atténuation ou une abolition de sa responsabilité pénale », selon la source proche de l’enquête. Des vérifications sont toujours en cours pour déterminer avec certitude l’identité de cet homme entré en France en juin dernier.