Sanctions américaines contre l’Iran : huit pays finalement autorisés à importer du pétrole
Sanctions américaines contre l’Iran : huit pays finalement autorisés à importer du pétrole
Le Monde.fr avec AFP
Les mesures américaines, qui seront effectives lundi, vont notamment viser les secteurs de l’énergie, bancaire, de la construction navale et du transport maritime.
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Durée : 04:11
Les Etats-Unis ont confirmé vendredi 2 novembre qu’ils rétabliraient lundi toutes « les sanctions levées dans le cadre de l’accord sur le nucléaire iranien » signé en 2015, dont Donald Trump a retiré son pays. Ces mesures vont notamment viser les secteurs de l’énergie, bancaire, de la construction navale et du transport maritime, a précisé le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo.
Huit pays bénéficieront toutefois de dérogations et seront autorisés temporairement à continuer d’importer du pétrole iranien, « mais uniquement car ils ont fait preuve d’efforts importants pour ramener leurs importations de brut vers zéro » et « ont coopéré » avec les Etats-Unis « sur de nombreux autres fronts », a expliqué M. Pompeo. Deux d’entre eux se sont engagés à couper totalement leurs importations à l’avenir, les six autres continueront à acheter du pétrole iranien, mais beaucoup moins qu’avant les sanctions.
M. Pompeo n’a pas nommé les pays qui auront droit à des exemptions. Il a seulement précisé que ces pays ne faisaient pas partie de l’Union européenne.
La Turquie exemptée
« Nous savons que la Turquie fait partie des pays bénéficiant d’une exemption », a déclaré vendredi le ministre turc de l’énergie, Fatih Dönmez, cité par l’agence étatique Anatolie. « Mais nous n’avons pas encore reçu les détails », a-t-il ajouté, se disant « satisfait » de cette mesure.
Pour prouver la fermeté du gouvernement républicain, le secrétaire d’Etat a affirmé que la précédente administration démocrate de Barack Obama avait octroyé des dérogations à 20 pays. En tout, 700 personnes ou entités vont être ajoutées à la liste noire américaine, a précisé pour sa part le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin : 400 qui en avaient été retirées après l’accord de 2015, et 300 supplémentaires. Il a aussi dit que les Etats-Unis souhaitaient couper les institutions financières iraniennes frappées par des sanctions, dont la liste sera également publiée lundi, du circuit bancaire international Swift, hormis pour les « transactions humanitaires ».
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