Football : des supporteurs ultras du PSG condamnés à de la prison ferme
Football : des supporteurs ultras du PSG condamnés à de la prison ferme
Le Monde.fr avec AFP
Treize supporteurs ont écopé de peines allant jusqu’à dix mois de prison ferme, selon le parquet de Troyes, pour des violences contre des ultras rémois en 2016.
Des ultras du PSG lors d’un match de l’UEFA le 19 octobre 2016. / FRANCK FIFE / AFP
Treize ultras du PSG ont été condamnés mardi 6 novembre par le tribunal correctionnel de Troyes, dans l’Aube, selon le parquet de Troyes, cité par l’Agence France-Presse (AFP). Accusés de divers faits de violence lors d’une rixe contre des ultras de Reims en 2016, douze d’entre eux vont purger des peines allant de six mois de prison avec sursis à dix mois ferme. Un autre écope de quatre-vingt-dix jours-amendes.
« Chaque peine est assortie d’une amende de 500 euros et d’une interdiction de séjour dans l’Aube pendant deux ans », a précisé cette source à l’AFP. Le parquet de Troyes avait requis le 9 octobre jusqu’à un an de prison ferme contre ces treize supporteurs.
Lancers de chaises
Lancers de parapluies, de chaises, de queues de billard et distribution de coups : une vingtaine d’ultras du Paris-SG auraient affronté une soixantaine d’ultras rémois, le 16 avril 2016 vers 18 heures dans un bar de Sainte-Savine, dans la banlieue troyenne.
Mais à la barre, les douze prévenus présents ont nié toute implication dans la bagarre. Ces membres de la K-Soce Team, l’une des entités du Collectif ultras Paris (CUP), ont contesté les faits de « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences », « violence aggravée » et « violence commise en réunion » qui leur étaient reprochés.
Invités au derby (rencontre sportive de deux équipes d’une même ville) entre l’ESTAC et le Stade de Reims par les ultras de Troyes, les Parisiens ont fait le voyage. Faute de places pour assister au match, ils se sont éparpillés dans la ville puis ont regagné la capitale, selon leur version commune.
La difficulté d’identifier les participants de la rixe et leur degré d’implication, l’absence de témoin direct et la poursuite « des ultras parisiens parce que ce sont des Parisiens » et qu’ils sont « forcément violents » font de ce dossier « une caricature », avait plaidé Me Damien Brossier, leur avocat, qui avait demandé la relaxe.