Fronde des policiers : un accord de revalorisation salariale est conclu
Fronde des policiers : un accord de revalorisation salariale est conclu
Le Monde.fr avec AFP
Cet accord intervient après la mobilisation des policiers face aux « gilets jaunes », qui organisaient une journée de protestation mercredi en menant des actions symboliques dans plusieurs villes pour réclamer plus de moyens.
Un agent de police face aux manifestants des « gilets jaunes », le 15 décembre à Bordeaux. / GEORGES GOBET / AFP
Le ministre de l’intérieur Christophe Castaner et les trois principaux syndicats de policiers ont conclu mercredi 19 décembre au soir un accord de revalorisation salariale après une journée de contestation au sein des forces de l’ordre, ont annoncé les organisations. « On vient de signer un accord avec le ministre de l’Intérieur, un accord qui porte sur la revalorisation des salaires des gradés et des gardiens de la paix et sur l’ouverture, derrière, d’un protocole de réorganisation de la police nationale », a déclaré le secrétaire général d’Unité-SGP Police, Yves Lefebvre, à l’issue de négociations à Beauvau qui avaient été suspendues mardi et se sont achevées tard dans la soirée de mercredi.
Selon le syndicat, l’augmentation des salaires sera graduelle à partir de janvier et devrait aboutir au bout d’un an à une hausse en moyenne de 120 euros net par mois pour les gardiens de la paix et pouvant aller jusqu’à 150 euros pour les plus hauts gradés.
« Reconnaissance matérielle »
Cet accord intervient au terme d’une journée de protestation des policiers qui ont mené des actions symboliques dans plusieurs villes pour réclamer plus de moyens après leur mobilisation en masse face aux « gilets jaunes ».
« C’est ce qu’on voulait, on voulait une amélioration immédiate du pouvoir d’achat », a ajouté M. Lefebvre, indiquant par ailleurs que le chantier du paiement des millions d’heures supplémentaires en retard serait par ailleurs examiné à partir de janvier.
La prime exceptionnelle proposée par le gouvernement voit, elle, son périmètre réduit et ne sera ainsi plus versée qu’aux personnels techniques, scientifiques et administratifs et aux employés de préfecture mobilisés par la crise des « gilets jaunes », a ajouté le syndicaliste. « C’est la reconnaissance de l’Etat, c’est la reconnaissance matérielle que nous avions exigée », a affirmé pour sa part son homologue du syndicat Alliance, Jean-Claude Delage, évoquant une avancée « conséquente ».