Un double attentat à la voiture piégée a fait au moins sept morts à Mogadiscio, la capitale somalienne, samedi 22 décembre. Commise à proximité du palais présidentiel, cette attaque a été revendiquée par les islamistes somaliens chabab, a-t-on appris de source policière.

« Nous avons confirmé la mort de sept personnes dans les deux explosions et au moins dix autres personnes ont été blessées », a déclaré Ibrahim Mohamed, un responsable de la police locale. La télévision somalienne Universal TV, établie à Londres, a fait savoir que trois de ses collaborateurs étaient morts dans le double attentat, dont un journaliste possédant les nationalités somalienne et britannique, Awil Dahir.

Explosion puissante

La première explosion a eu lieu à un point de contrôle à côté du Théâtre national, qui est situé à quelque 500 mètres du palais présidentiel. La seconde explosion, plus puissante selon des témoins, a frappé un carrefour situé à proximité, quelques minutes plus tard.

Le double attentat a été revendiqué par les islamistes chabab, affiliés à Al-Qaida, qui ont indiqué dans un communiqué avoir visé « un point de contrôle sécuritaire qui protégeait le palais présidentiel ». Chassés de Mogadiscio en 2011, les Chabab ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils. Ils ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les vingt mille hommes de l’Amisom, la mission de l’Union africaine en Somalie.