Madagascar : Andry Rajoelina officiellement élu chef de l’Etat
Madagascar : Andry Rajoelina officiellement élu chef de l’Etat
Le Monde.fr avec AFP
La Haute Cour constitutionnelle a validé mardi la victoire annoncée par la commission électorale le 27 décembre.
Andry Rajoelina arrive à un meeting de campagne le 17 décembre 2018 entre les deux tours de l’élection présidentielle. / AP
La Haute Cour constitutionnelle (HCC) malgache a validé mardi 8 janvier la victoire de l’ancien chef de l’Etat Andry Rajoelina à l’élection présidentielle du mois dernier en rejetant toutes les requêtes en annulation pour fraude de son rival Marc Ravalomanana.
« Est déclaré élu président de la République Andry Rajoelina », a déclaré le président de la HCC, Jean-Eric Rakotoarisoa, sous les acclamations de centaines de partisans de M. Rajoelina réunis devant le siège de l’institution à Antananaivo.
Le 27 décembre, la Commission électorale (Ceni) avait annoncé la nette victoire d’Andry Rajoelina, 44 ans, en lui attribuant 55,66% des suffrages lors du second tour disputé le 19 décembre, contre 44,34% à son prédécesseur à la tête du pays.
M. Ravalomanana, 69 ans, avait immédiatement saisi la HCC en arguant de « fraudes massives ».
Ces derniers jours, des centaines de ses partisans ont manifesté à plusieurs reprises dans la capitale malgache, malgré l’interdiction des autorités pour exiger la « vérité des urnes ». Des incidents violents les ont opposés à la police.
Les observateurs étrangers, ceux de l’Union européenne et de l’Union africaine (UA) notamment, ont à l’inverse affirmé n’avoir observé aucune irrégularité significative lors du scrutin.
L’élection présidentielle du mois dernier s’est déroulée sans incident majeur mais elle a été le théâtre d’une lutte féroce entre MM. Ravalomanana et Rajoelina.
Marc Ravalomanana, au pouvoir depuis 2002, avait été contraint de démissionner en 2009 face à une vague de manifestations violentes fomentées par Andry Rajoelina, à l’époque maire d’Antananarivo.
Ce dernier avait ensuite été installé par l’armée à la tête d’une présidence de transition qu’il a quittée en 2014.
Les deux hommes avaient été interdits de candidature à la présidentielle de 2013 dans le cadre d’un accord de sortie de crise validé par la communauté internationale.