Le président algérien Abdelaziz Bouteflika et Ahmed Ouyahia, alors premier ministre, en septembre 2010. / FAYEZ NURELDINE / AFP

Le Rassemblement national démocratique (RND) – principal allié du Front de libération nationale (FLN), le parti d’Abdelaziz Bouteflika – a demandé mercredi 27 mars la démission du président algérien, au lendemain de l’appel à son départ par le plus haut gradé de l’armée.

Dans un communiqué reçu par l’Agence France-Presse et signé par son secrétaire général, l’ex-premier ministre Ahmed Ouyahia, récemment limogé, le RND « recommande la démission du président de la République (…) dans le but de faciliter la période de transition ».

Article 102 de la Constitution

Mardi, le chef de l’Armée nationale populaire, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, a appelé à recourir à l’article 102 de la Constitution, qui prévoit l’« empêchement » du chef de l’Etat.

L’Algérie connaît une importante crise depuis plus d’un mois. Chaque vendredi, des centaines de milliers d’Algériens défilent pour réclamer le départ de M. Bouteflika, en fonctions depuis 1999. Le chef de l’Etat, très affaibli depuis un accident vasculaire cérébral en 2013, a renoncé à se présenter à un cinquième mandat mais a aussi reporté sine die l’élection présidentielle prévue le 18 avril, se maintenant de fait au pouvoir.

Algérie : cinq choses à savoir sur Abdelaziz Bouteflika
Durée : 06:21

Notre sélection d’articles pour comprendre la contestation en Algérie

Depuis le 22 février, le mouvement de protestation le plus important des deux dernières décennies en Algérie a poussé des dizaines de milliers de personnes dans les rues pour exprimer leur opposition à un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, avant l’élection présidentielle prévue le 18 avril.

Retrouvez ci-dessous les contenus de référence publiés par Le Monde pour comprendre la crise qui traverse le pays :

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