L’ancien président de la Fédération brésilienne (CBF) José Maria Marin, en 2015. / Felipe Dana / AP

L’ancien président de la Fédération brésilienne (CBF) José Maria Marin, condamné en août 2018 par la justice américaine à quatre ans de prison pour corruption, est « banni à vie de toute activité liée au football », a annoncé lundi la FIFA.

Premier grand patron du ballon rond à être condamné dans le scandale « FIFAgate », le dirigeant brésilien devra par ailleurs verser une amende équivalente à un million de francs suisses – plus de 880 000 euros –, indique la FIFA dans un communiqué.

« L’enquête concernant M. Marin a porté sur divers systèmes de corruption essentiellement mis en place durant la période 2012-2015 et liés à son rôle dans l’octroi de contrats à des entreprises pour les droits médias et marketing de compétitions de la Conmebol [confédération sud-américaine], de la Concacaf [confédération pour l’Amérique du Nord, centrale et les Caraïbes] et de la CBF », est-il écrit.

6,55 millions de dollars de pots-de-vin

Lors de son procès à New York, des témoins ont affirmé que le dirigeant de 86 ans et son numéro deux, Marco Polo del Nero, avaient touché à eux deux quelque 6,55 millions de dollars de pots-de-vin, versés par des sociétés de marketing sportif en échange de l’octroi des droits de diffusion télé et de promotion de grands tournois de football sud-américains.

Le « FIFAgate » a été révélé au grand jour en mai 2015, avec l’arrestation à Zurich de Marin et d’autres responsables du football, en marge du congrès de la FIFA.

Extradé aux Etats-Unis en novembre de la même année, le Brésilien a été déclaré coupable de six chefs d’inculpation, pour participation à la corruption de la Fédération, fraude bancaire et blanchiment d’argent, au terme d’un procès-fleuve, qui s’est tenu à New York, sur la corruption au sein de la puissante instance du football mondial.